Sandrine Hamel n'a plus qu'une marche à gravir
Sports divers lundi, 11 nov. 2019. 11:41 vendredi, 13 déc. 2024. 04:24Elle était des Jeux paralympiques de PyeongChang, mais c’est la saison dernière que Sandrine Hamel a véritablement percé sur la scène internationale du parasurf des neiges. À compter du mercredi 13 novembre, l’athlète amorcera sa saison de Coupe du monde au centre de glisse intérieur de Landgraaf, aux Pays-Bas.
Petit à petit, la planchiste de Saint-Sauveur commence à prendre sa place sur la scène internationale comme en font foi ses deux médailles d’argent au slalom incliné en Coupe du monde, ainsi que deux autres médailles d’argent (slalom incliné et snowboardcross) aux Championnats du monde.
De très bons résultats pour l’athlète de 22 ans, sauf que ceux-ci ont été obtenus en début et en fin de calendrier.
« Ç’a été une saison en montagnes russes. J’ai connu un début de saison fort et mon objectif l’an dernier était de faire au moins un top-3. Je sentais que j’étais proche et il me manquait un petit quelque chose. Finir en force aux Championnats du monde et bien performer, c’était l’objectif de l’année. Si je peux être constante cette année, ça va faire mon affaire! »
La Québécoise met déjà tout en œuvre pour gravir la dernière marche du podium où l’on retrouve souvent des Néerlandaises. Elles sont d’ailleurs trois représentantes de ce pays à se retrouver dans le top-5 du classement mondial en classe LL2. Hamel ferme la marche en cinquième place.
« Les Néerlandaises me donnent du fil à retordre, dont une qui est vraiment constante. J’ai une jambe qui est plus faible que l’autre, alors cet été, j’ai travaillé à équilibrer ça et ce sera quelque chose qui m’aidera à long terme. »
Un autre aspect qu’elle a amélioré au cours de la saison estivale ce sont ses départs en snowboardcross. Grâce à l’initiative de la fédération nationale et de son entraîneur Gregory Picard, le Centre national de cyclisme de Bromont a aménagé une porte de départ et un tapis synthétique d’une cinquantaine de mètres sur lequel glissent les planchistes pour simuler les débuts de course.
L’endroit qui accueillera le futur vélodrome couvert Sylvan-Adams compte déjà une piste de BMX dans ses installations et la porte de départ d’un parcours de ce sport s’apparente à celle utilisée en surf des neiges.
« C’est un gros plus! » croit Hamel qui a bien hâte de voir les résultats de son travail une fois qu’elle sera de retour sur la neige.
Une croissance à développer
Contrairement à d’autres sports paralympiques, le parasurf des neiges compte un nombre réduit d’adeptes. Toutefois, une belle parité est en train de naître dans le groupe d’athlètes et il faudra encore un peu de temps avant de voir un plus grand nombre de compétitrices estime Sandrine Hamel.
« C’est encore un sport qui est au stade embryonnaire étant donné qu’à Pyeongchang, c’était seulement la deuxième fois qu’il était présenté aux Jeux paralympiques. Tranquillement pas vite, le calibre s’améliore et le sport va gagner en popularité au cours des prochaines années, d’autant plus que le snowboardcross à plusieurs est un sport divertissant », avance la seule Québécoise membre de l’équipe canadienne.
« C’est le fun de voir qu’il y a de plus en plus de femmes qui se joignent au programme. C’est un processus qui sera encore long, mais dans dix ans, on espère que le sport va gagner en popularité.»