Aurélie Rivard, Tess Routliffe, Abi Tripp et Katarina Roxon ont décroché la médaille de bronze du relais 4x100 m libre, la dernière épreuve des Championnats du monde de paranatation présentés à Londres, dimanche.

Le suspense régnait autour de la piscine puisque les nageuses ont dû attendre quelques instants avant de connaître les résultats. Finalement, les Britanniques (4 min 23,86 s) ont été sacrées championnes du monde tout juste devant les Américaines (+0,74 seconde).

Les Canadiennes (4 min 30,09 s) ont quant à elle été plus rapides que les Chinoises (4 min 31,12 s), quatrièmes.

« Nous avions tellement hâte! Nous pensions avoir bien vu que Tess était troisième, mais c’était tellement serré. C’était deux minutes d’attente qui en ont duré dix dans nos têtes! » a partagé Rivard, en direct de la Grande-Bretagne.

La fierté de Saint-Jean-sur-Richelieu était la troisième de l’équipe à s’élancer dans la piscine. Son travail consistait à rattraper leurs adversaires et donner une avance à Tess Routliffe, la dernière à nager.

« Tous nos espoirs étaient sur elle, c’est elle qui portait l’équipe. Dans les 25 derniers mètres, nous avons vu qu’il était possible qu’elle tienne. Ça fait six ou sept ans que nous travaillons sur ce relais et que nous sommes toujours quatrièmes. Nous avons mis plus de temps et d’énergie cette année parce que nous savions que nous avions le potentiel. Nous sommes super contentes de voir que ç’a porté ses fruits », a ajouté la multiple championne du monde, qui a bien hâte de voir ce que leur réserve la prochaine saison.

De son côté, la Montréalaise d’adoption Routliffe s’est dite honorée d’avoir été choisie pour finir cette course. En confiance, elle espérait tenir bon jusqu’à la fin.

« J’étais un peu nerveuse au début quand j’ai vu l’alignement des autres pays parce qu’ils finissaient avec des classes plus fortes. Je me mesurais à des filles de classes 8 ou 9, alors je devais vraiment me concentrer sur ce que je suis capable de faire », a raconté la nageuse S7.

Record canadien pour Nicolas-Guy Turbide

Nicolas-Guy Turbide a fait un record canadien de 24,97 s au 50 m libre S13, bon pour le septième rang de la finale. Le Bélarusse Ihar Boki (23,30 s) a été sacré champion du monde devant les Ouzbeks Islam Aslanov (+0,47 seconde) et Muzaffar Tursunkhujaev (+0,71 seconde).

« Faire en bas du 25 s, c’était un peu une barrière psychologique. Terminer comme ça ce soir, c’est un bon signe pour la prochaine saison, autant pour mon épreuve principale que pour celle-ci », a dit le détenteur de deux records canadiens et d’une médaille d’argent au 100 m dos cette semaine.

Lorsque questionné sur son plus beau moment des Championnats du monde, le Québécois a avoué qu’il s’agissait de sa semaine en tant que telle.

« Compétitionner contre des athlètes que je sais qu’ils sont capables d’affronter des nageurs valides de niveau mondial, c’est quelque chose qui m’inspire. Je profite du fait que je peux me mesurer à eux et je m’améliore plus vite après en entraînement », a-t-il ajouté.

Au cours des prochains mois, Nicolas-Guy se concentrera principalement sur le 100 m dos, son épreuve fétiche. « Je vais optimiser mes chances d’atteindre un podium dans cette épreuve aux Jeux de Tokyo. Pour le reste, je vais m’amuser et profiter des compétitions internationales, des expériences que peu de gens ont la chance de vivre. »

La constance de Bérubé

Camille Bérubé a conclu ses mondiaux avec une huitième place au 100 m brasse SB6. La Chinoise Liu Daomin a réalisé un record du monde de 1 min 29,87 s pour s’emparer de l’or. La Britannique Maisie Summers-Newton (1 min 33,46 s) a quant à elle fait un record européen et récolté l’argent. Eleanor Simmonds (1 min 38,22 s), représentant aussi la Grande-Bretagne, a fini troisième.

« Les préliminaires ont aussi été très rapides ce matin. J’ai accédé à la finale par très peu, alors je ne m’attendais pas à ça. C’est un peu la cerise sur le sundae d’être ici ce soir. Je suis quand même satisfaite de ma performance. J’ai vraiment vu beaucoup de constance dans mes performances cette semaine, je ne pouvais pas mieux finir », a dit l’auteure d’un chrono de 1 min 47,86 s.

Maintenant la compétition derrière elle, Bérubé se concentrera sur son objectif d’être sélectionnée au sein de l’équipe canadienne qui s’envolera pour les Jeux paralympiques de Tokyo.

« Les Sélections canadiennes sont au mois d’avril 2020. Ça serait mes troisièmes Jeux, mais je n’ai jamais atteint la finale. Donc, ça serait vraiment spécial! De voir que j’ai fait les finales ici, ça regarde bien pour l’an prochain », a conclu la Gatinoise.

Au 100 m papillon S14, Justine Morrier (1 min 14,06 s), de Saint-Jean-sur-Richelieu, n’a pas été en mesure de se qualifier pour la finale après avoir fini cinquième de son groupe.