Spithill, le pitbull bionique d'Oracle
Sports divers samedi, 13 févr. 2010. 13:12 samedi, 14 déc. 2024. 18:32
VALENCE - Barreur surdoué, réputé pour son agressivité en duel, l'Australien James "Pitbull" Spithill, impitoyable avec Oracle en ouverture de la Coupe de l'America contre Alinghi (1-0), utilise aussi à merveille le dernier cri en matière de technologie.
Vendredi, pour la première régate du duel au meilleur des trois manches entre le challengeur BMW Oracle Racing et le défenseur Alinghi, Spithill a croqué le Suisse Ernesto Bertarelli, propriétaire et barreur d'Alinghi 5 au pré-départ, infligeant une pénalité au tenant du trophée.
Mais l'Australien, qui confiera ensuite avoir eu une grosse "pression" pour ce premier match, se loupe ensuite au départ, laissant Alinghi 5 s'échapper.
Le "pitbull" part alors en chasse, serein à la barre du redoutable trimaran "USA" d'Oracle, équipé de ses lunettes high-tech à la James Bond.
Le syndicat américain du milliardaire Larry Ellison a dépensé sans compter pour s'emparer de la "Cup", l'un des plus prestigieux trophées de voile.
Le bateau a hérité d'une impressionnante "aile" rigide de 68 mètres, qui a fait très mal à Alinghi vendredi, et Spithill a reçu en cadeau un gadget qui rendrait jaloux l'agent 007: un petit ordinateur protégé dans un sac à dos et qui transmet des données capitales de course, visibles à l'intérieur des lunettes noires.
Champ de vision
"La première fois que je les ai utilisées c'était vraiment difficile", confie James Spithill, champion du monde de "match racing" (duels de bateaux en équipage) en 2005. "Ca vous coupe pas mal votre champ de vision. Mais comme pour tout, on finit par s'habituer. C'est incroyable ce qu'on peut faire avec. Je pense que c'est le futur."
Le futur, quoi qu'il en soit, c'est probablement lui, avec ou sans lunettes "high tech".
Issu d'une famille modeste, vivant sur une île au nord de Sydney, "Jimmy" Spithill n'avait d'autre choix que le bateau pour se déplacer.
"Le seul moyen d'aller à l'école ou sur le continent c'était le bateau, donc j'étais obligé de manoeuvrer très jeune. C'était juste un mode de vie", souligne le modeste marin australien.
Malgré son jeune âge, Spithill a déjà une grosse expérience de la Coupe, qu'il est désormais très proche de remporter avec Oracle.
Débutant à 21 ans à bord de "Young Australia" pour la "Cup" 2000, il termine troisième de la Coupe Louis-Vuitton (éliminatoires de la Coupe de l'America) avec OneWorld pour celle de 2OO3.
En 2007, il cède en finale de la "Vuitton" en 2007 à bord de l'italien Luna Rossa après avoir ridiculisé le Néo-Zélandais Chris Dickson (Oracle) en demi-finales.
Le jeune rouquin s'impose alors comme l'un des tout meilleurs barreurs du circuit. Il décroche aussi un nouvel emploi, chez le géant Oracle, en quête d'un skippeur-barreur après avoir débarqué la dernière victime du "pitbull", Chris Dickson.
Vendredi, pour la première régate du duel au meilleur des trois manches entre le challengeur BMW Oracle Racing et le défenseur Alinghi, Spithill a croqué le Suisse Ernesto Bertarelli, propriétaire et barreur d'Alinghi 5 au pré-départ, infligeant une pénalité au tenant du trophée.
Mais l'Australien, qui confiera ensuite avoir eu une grosse "pression" pour ce premier match, se loupe ensuite au départ, laissant Alinghi 5 s'échapper.
Le "pitbull" part alors en chasse, serein à la barre du redoutable trimaran "USA" d'Oracle, équipé de ses lunettes high-tech à la James Bond.
Le syndicat américain du milliardaire Larry Ellison a dépensé sans compter pour s'emparer de la "Cup", l'un des plus prestigieux trophées de voile.
Le bateau a hérité d'une impressionnante "aile" rigide de 68 mètres, qui a fait très mal à Alinghi vendredi, et Spithill a reçu en cadeau un gadget qui rendrait jaloux l'agent 007: un petit ordinateur protégé dans un sac à dos et qui transmet des données capitales de course, visibles à l'intérieur des lunettes noires.
Champ de vision
"La première fois que je les ai utilisées c'était vraiment difficile", confie James Spithill, champion du monde de "match racing" (duels de bateaux en équipage) en 2005. "Ca vous coupe pas mal votre champ de vision. Mais comme pour tout, on finit par s'habituer. C'est incroyable ce qu'on peut faire avec. Je pense que c'est le futur."
Le futur, quoi qu'il en soit, c'est probablement lui, avec ou sans lunettes "high tech".
Issu d'une famille modeste, vivant sur une île au nord de Sydney, "Jimmy" Spithill n'avait d'autre choix que le bateau pour se déplacer.
"Le seul moyen d'aller à l'école ou sur le continent c'était le bateau, donc j'étais obligé de manoeuvrer très jeune. C'était juste un mode de vie", souligne le modeste marin australien.
Malgré son jeune âge, Spithill a déjà une grosse expérience de la Coupe, qu'il est désormais très proche de remporter avec Oracle.
Débutant à 21 ans à bord de "Young Australia" pour la "Cup" 2000, il termine troisième de la Coupe Louis-Vuitton (éliminatoires de la Coupe de l'America) avec OneWorld pour celle de 2OO3.
En 2007, il cède en finale de la "Vuitton" en 2007 à bord de l'italien Luna Rossa après avoir ridiculisé le Néo-Zélandais Chris Dickson (Oracle) en demi-finales.
Le jeune rouquin s'impose alors comme l'un des tout meilleurs barreurs du circuit. Il décroche aussi un nouvel emploi, chez le géant Oracle, en quête d'un skippeur-barreur après avoir débarqué la dernière victime du "pitbull", Chris Dickson.