Team New Zealand à l'affût de la revanche
Sports divers lundi, 6 sept. 2004. 13:03 jeudi, 12 déc. 2024. 19:54
A BORD DE TEAM NEW ZEALAND (AFP) - Lancé à 15 noeuds (27 km/h) au vent arrière par une bonne brise, l'ex-defender néo-zélandais Emirates Team New Zealand, vaincu l'an dernier par le défi suisse Alinghi, est déjà, lors des pré-régates de Marseille, à l'affût d'une revanche pour la 32e Coupe de l'America à la voile en 2007 à Valence (Espagne).
A chaque virement de bord, c'est un rugissement rauque qui s'élève à bord du challenger rouge et noir, dans la rade de Marseille, où le vent d'Est souffle à plus de 20 noeuds, levant un bon clapot. Les cordages gémissent dans les poulies, les moulins à café grincent, la coque bien gîtée vibre, tandis que les rafales sifflent dans les haubans.
Bien qu'amélioré, le bateau NZL 82 reste celui de l'humiliante défaite de 2003 (0-5 face à Alinghi), le skipper-barreur reste Dean Barker, 31 ans. Mais l'équipage kiwi, héritier du défunt Peter Blake et d'une double victoire de la Coupe de l'America (1995, 2000), est aujourd'hui rassemblé autour d'un des meilleurs marins néo-zélandais, Grant Dalton, 47 ans.
Connu à Marseille pour sa victoire dans la course autour du monde en équipage et sans limites The Race en 2001, il a repris les rênes du syndicat en déroute pour le remettre d'aplomb.
La radio égrène les tops avant le départ.
10 minutes. Jusqu'au dernier moment, le moindre poids inutile, y compris les maigres provisions de bananes et d'oranges, est évacué à bord d'un bateau suiveur. Autre règle contre l'espionnage et la tricherie: pas d'appareil photo, pas de téléphone à bord pendant la course.
"Les meilleurs"
Portant casque et micro, Dean Barker, à la barre, lance les consignes à l'équipage. Sous l'île du Frioul, la flotte de six bateaux se resserre à pleine vitesse.
2 minutes. Décompte. Top départ. La coque rouge du
challenger français Le Défi bondit tout près. Les Kiwis, s'estimant victimes d'un refus de priorité, portent réclamation.
Dans le parcours banane de 10 milles (18 km) de cette régate en flotte, les virements de bord, puis les empannages s'enchaînent, dans un bruit de papier froissé, produit par les 215 mètres carrés de la grand-voile étincelante, en carbone-kevlar, frappée de la légendaire aiguière.
Arrivé deuxième dimanche derrière Alinghi, Team New Zealand assiste lundi à la spectaculaire remontée en tête des Américains de BMW-Oracle, se classant seulement troisième.
Jouant des muscles au moulin à café, Grant Dalton observe aussi son équipage. Sa recette: "trouver les meilleurs et les laisser faire", avant de mettre en oeuvre "la meilleure combinaison".
Il faut aussi tirer les leçons de l'échec passé pour la construction des deux nouveaux bateaux, prévue à partir de 2005. "J'ai du mal à trouver un domaine où tout était bien", constate le patron du syndicat, parvenu à rallier le parraineur Emirates et à emprunter de l'argent au patron de défender suisse Ernesto Bertarelli lui-même !
"Si nous voulons être réalistes, nous avons besoin de beaucoup d'argent", glisse Grant Dalton, sans en dire davantage sur le budget de ce défi qui compte 97 personnes dont 28 membres d'équipage. Les autres favoris Alinghi et Oracle sont dotés de budgets estimés à plus de 100 millions d'euros.
A chaque virement de bord, c'est un rugissement rauque qui s'élève à bord du challenger rouge et noir, dans la rade de Marseille, où le vent d'Est souffle à plus de 20 noeuds, levant un bon clapot. Les cordages gémissent dans les poulies, les moulins à café grincent, la coque bien gîtée vibre, tandis que les rafales sifflent dans les haubans.
Bien qu'amélioré, le bateau NZL 82 reste celui de l'humiliante défaite de 2003 (0-5 face à Alinghi), le skipper-barreur reste Dean Barker, 31 ans. Mais l'équipage kiwi, héritier du défunt Peter Blake et d'une double victoire de la Coupe de l'America (1995, 2000), est aujourd'hui rassemblé autour d'un des meilleurs marins néo-zélandais, Grant Dalton, 47 ans.
Connu à Marseille pour sa victoire dans la course autour du monde en équipage et sans limites The Race en 2001, il a repris les rênes du syndicat en déroute pour le remettre d'aplomb.
La radio égrène les tops avant le départ.
10 minutes. Jusqu'au dernier moment, le moindre poids inutile, y compris les maigres provisions de bananes et d'oranges, est évacué à bord d'un bateau suiveur. Autre règle contre l'espionnage et la tricherie: pas d'appareil photo, pas de téléphone à bord pendant la course.
"Les meilleurs"
Portant casque et micro, Dean Barker, à la barre, lance les consignes à l'équipage. Sous l'île du Frioul, la flotte de six bateaux se resserre à pleine vitesse.
2 minutes. Décompte. Top départ. La coque rouge du
challenger français Le Défi bondit tout près. Les Kiwis, s'estimant victimes d'un refus de priorité, portent réclamation.
Dans le parcours banane de 10 milles (18 km) de cette régate en flotte, les virements de bord, puis les empannages s'enchaînent, dans un bruit de papier froissé, produit par les 215 mètres carrés de la grand-voile étincelante, en carbone-kevlar, frappée de la légendaire aiguière.
Arrivé deuxième dimanche derrière Alinghi, Team New Zealand assiste lundi à la spectaculaire remontée en tête des Américains de BMW-Oracle, se classant seulement troisième.
Jouant des muscles au moulin à café, Grant Dalton observe aussi son équipage. Sa recette: "trouver les meilleurs et les laisser faire", avant de mettre en oeuvre "la meilleure combinaison".
Il faut aussi tirer les leçons de l'échec passé pour la construction des deux nouveaux bateaux, prévue à partir de 2005. "J'ai du mal à trouver un domaine où tout était bien", constate le patron du syndicat, parvenu à rallier le parraineur Emirates et à emprunter de l'argent au patron de défender suisse Ernesto Bertarelli lui-même !
"Si nous voulons être réalistes, nous avons besoin de beaucoup d'argent", glisse Grant Dalton, sans en dire davantage sur le budget de ce défi qui compte 97 personnes dont 28 membres d'équipage. Les autres favoris Alinghi et Oracle sont dotés de budgets estimés à plus de 100 millions d'euros.