Travail éreintant (suite)
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:17 jeudi, 11 mars 2010. 11:47J‘avais pourtant écris mon texte avant d‘entendre les commentaires du préfet de discipline de la Ligue nationale, Colin Campbell qui est en Floride avec les directeurs généraux du circuit.
Ces propos, tenus devant quelques membres des médias au milieu de la première journée de travail sont cependant éloquents; les voici. “La question qu‘il faut se poser est la suivante: Devons-nous éliminer les coups d‘épaule portés à la tête? Nous pénalisons tout autre coup à la tête, que ce soit avec un bâton, un coude ou encore avec le poing. Je répète: Voulez-vous éliminer du hockey, une fois pour toute, les coups d‘épaule donnés à la tête.” Fin de la citation de Colin Campbell.
De combien d‘exemples Campbell a-t-il besoin pour enfin sortir des limbes. Le discours est assez clair pourtant. On demande de sévir contre tout coup porté à la tête peu importe la façon. Il en va de la santé et de la sécurité des athlètes. Les études longitudinales ont prouvé hors de tout doute que les commotions cérébrales sont dangereuses pour la santé immédiate et à long terme de l‘athlète. Les traitements pour les commotions cérébrales sont inexistants. On recommande le repos complet aux personnes touchées pour des durées variables selon la force de l‘impact. Tous les spécialistes s‘accordent pour dire que subir une deuxième commotion cérébrale risque d‘entraîner des problèmes encore plus graves. Dans les cas les plus graves, une opération au cerveau est nécessaire.
Après avoir subi une commotion cérébrale, les athlètes touchés vont ressentir des maux de tête, des étourdissements, de la fatigue, de l‘anxiété, des problèmes d‘attention et de mémoire ainsi que des troubles du sommeil.
Et à plus long terme, c‘est-à-dire longtemps après leur carrière, les études démontrent un fort taux de démence. Certains développeront le Parkinson, des troubles de la parole et de la mémoire, une capacité mentale réduite et des comportements inappropriés.
Tout cela, je ne l‘ai pas inventé. Une simple recherche dans Internet peut donner quelques réponses.
La technologie nous a donné au fil des ans, des équipements plus performants, visant la protection de l‘athlète. Mais jamais, les équipementiers ont songé une seconde qu‘avec des épaulières et des coudes plus résistants et plus robustes, c‘est la santé de l‘adversaire qui allait en prendre pour son rhume.
Aujourd‘hui, il est trop tard pour reculer et il est encore impossible de se faire cloner. Le hockey, ce n’est pas du cinéma d’Hollywood, c’est la réalité toute crue.
Relisez la déclaration de Campbell et vous allez comprendre qu‘il n‘a pas l‘intention de prendre des mesures draconiennes pour imposer des modifications aux règlements ou appliquer des sanctions plus sévères. Campbell est un dinosaure, comme plusieurs de ses collègues présents en Floride.
Devant une Cour de justice, la Ligue nationale serait-elle reconnue coupable de complicité de meurtre le jour où l‘irréparable se produira?
Un bon avocat aurait certainement quelques bons arguments.
Stéphane Langdeau.