Un coup de dés profitable aux Kiwis
Sports divers mardi, 26 juin 2007. 15:10 vendredi, 13 déc. 2024. 18:55
VALENCE, Espagne - Dans des conditions de vent très instables et aléatoires, le challengeur Emirates Team New Zealand a pris la tête (2-1) de la finale de la Coupe de l'America face au détenteur Alinghi après une régate qui s'est jouée à la roulette, mardi à Valence (est).
"Bienvenus à Las Vegas ! Vous jouez le rouge ou le noir ?", a ironisé Ernesto Bertarelli, patron et membre de la cellule arrière d'Alinghi, qui s'est donc inclinée une seconde fois face à des Kiwis à l'aise dans ce petit temps (7-9 noeuds).
Cette régate au résultat très incertain a bien failli ne pas démarrer. Prévu à 15h00 (13h00 GMT), le coup de canon a été reporté à plusieurs reprises tant l'orientation du vent était instable. Finalement, quelques minutes seulement avant l'heure limite, le comité de course lançait le compte à rebours.
Dans des conditions qui n'avantageaient pas du tout le "defender", plus à l'aise dans une fourchette de vent supérieur, le scénario était donc digne d'un pari au casino.
"Le vent ne s'est jamais vraiment établi, il y a eu des bascules de 20 degrés", a expliqué Bertarelli, dont le sourire "Colgate" semblait bien de façade, tant l'ambiance était au débriefing musclé au sein d'Alinghi.
Car certes le vent a ses mystères que la raison peut ignorer, mais l'équipe suisse, devant l'évidence éolienne, a paru bien s'entêter.
En tête de 8 secondes au départ, SUI 100 tirait un long bord côté gauche, quand, manque de chance, le vent était plus fort sur la droite. "On a pris un bon départ, mais une minute après, il y a eu une bascule de vent de 20 degrés alors que notre équipe météo nous avait donné une situation stable", tentait d'expliquer Bertarelli.
La facture était salée pour les Helvètes: 400 mètres de retard à la bouée au vent, soit plus d'une minute 30 secondes.
Depuis 1851
Le bateau noir barré par Dean Barker qui conservait 200 m d'avance au sortir du 2e bord semblait alors hors de portée. Mais son équipier N.2, Richard Meacham, trébuchait sur le pont avant et tombait brièvement à la mer. Attaché, il se hissait à bord mais NZL 92 venait de rater l'affalage du spinnaker. Cette grande voile rouge qui se gonfle au portant venait s'enrouler autour de l'écoute de génois et les Kiwis perdaient pas mal de temps à tenter de la dégager.
Résultat: regonflés et retrouvant l'espoir, les Suisses parvenaient à refaire leur retard, alors que NZL 92 leur faisait le cadeau de ne pas les contrôler. Mieux, "Eddie" Baird à la barre de SUI 100 virait même la 3e bouée en tête et engageait un dernier bord haletant.
Les Suisses choisissaient alors une nouvelle fois de ne pas couvrir leur adversaire. Alors que la brise s'était assoupie, chaque bateau prenait tour à la tour la tête, au gré des empannages. Et Team New Zealand faisait sauter la banque.
Une victoire importante psychologiquement et peut-être décisive car dans toute l'histoire de la Coupe de l'America, depuis 1851, l'équipe qui s'est imposée dans la 3e régate a toujours remporté la Coupe.
La 4e régate est programmée mercredi.
"Bienvenus à Las Vegas ! Vous jouez le rouge ou le noir ?", a ironisé Ernesto Bertarelli, patron et membre de la cellule arrière d'Alinghi, qui s'est donc inclinée une seconde fois face à des Kiwis à l'aise dans ce petit temps (7-9 noeuds).
Cette régate au résultat très incertain a bien failli ne pas démarrer. Prévu à 15h00 (13h00 GMT), le coup de canon a été reporté à plusieurs reprises tant l'orientation du vent était instable. Finalement, quelques minutes seulement avant l'heure limite, le comité de course lançait le compte à rebours.
Dans des conditions qui n'avantageaient pas du tout le "defender", plus à l'aise dans une fourchette de vent supérieur, le scénario était donc digne d'un pari au casino.
"Le vent ne s'est jamais vraiment établi, il y a eu des bascules de 20 degrés", a expliqué Bertarelli, dont le sourire "Colgate" semblait bien de façade, tant l'ambiance était au débriefing musclé au sein d'Alinghi.
Car certes le vent a ses mystères que la raison peut ignorer, mais l'équipe suisse, devant l'évidence éolienne, a paru bien s'entêter.
En tête de 8 secondes au départ, SUI 100 tirait un long bord côté gauche, quand, manque de chance, le vent était plus fort sur la droite. "On a pris un bon départ, mais une minute après, il y a eu une bascule de vent de 20 degrés alors que notre équipe météo nous avait donné une situation stable", tentait d'expliquer Bertarelli.
La facture était salée pour les Helvètes: 400 mètres de retard à la bouée au vent, soit plus d'une minute 30 secondes.
Depuis 1851
Le bateau noir barré par Dean Barker qui conservait 200 m d'avance au sortir du 2e bord semblait alors hors de portée. Mais son équipier N.2, Richard Meacham, trébuchait sur le pont avant et tombait brièvement à la mer. Attaché, il se hissait à bord mais NZL 92 venait de rater l'affalage du spinnaker. Cette grande voile rouge qui se gonfle au portant venait s'enrouler autour de l'écoute de génois et les Kiwis perdaient pas mal de temps à tenter de la dégager.
Résultat: regonflés et retrouvant l'espoir, les Suisses parvenaient à refaire leur retard, alors que NZL 92 leur faisait le cadeau de ne pas les contrôler. Mieux, "Eddie" Baird à la barre de SUI 100 virait même la 3e bouée en tête et engageait un dernier bord haletant.
Les Suisses choisissaient alors une nouvelle fois de ne pas couvrir leur adversaire. Alors que la brise s'était assoupie, chaque bateau prenait tour à la tour la tête, au gré des empannages. Et Team New Zealand faisait sauter la banque.
Une victoire importante psychologiquement et peut-être décisive car dans toute l'histoire de la Coupe de l'America, depuis 1851, l'équipe qui s'est imposée dans la 3e régate a toujours remporté la Coupe.
La 4e régate est programmée mercredi.