Ne soyez pas surpris, mais si cela continue dans la même veine, la LNH se dirige vers un autre conflit à la fin de la présente convention collective.

Hier, le bureau des Gouverneurs de la Ligue nationale a approuvé à l’unanimité, comme c’est toujours le cas, une proposition de règlement à l’égard des coups à la tête. Cette proposition est celle soumise par les directeurs généraux à la suite de leur réunion de quelques jours en Floride.

La réponse aura été immédiate et s’en est suivi une série de courriels laissant présager un conflit. Hier, l’Association des joueurs et le Comité de compétition ont décrié la décision des Gouverneurs, disant que toute proposition doit aussi être approuvée par leurs membres. Les dirigeants de la Ligue sont toujours en attente de la décision de l’Association et du Comité de compétition.

Cependant, toutes les équipes, incluant joueurs, entraîneurs, directeurs généraux et tous les officiels ont vu la vidéo concernant les coups à la tête et connaissent la nouvelle politique. Il ne s’agit pas d’un nouveau règlement mais bien d’une intention d’augmenter la sévérité de la peine pour de tels gestes.

Le bureau des Gouverneurs soutient dans un ultime courriel qu’il est possible d’appliquer des mesures disciplinaires additionnelles sans le consentement du Comité de compétition et l’Association des joueurs.

Évidemment, ça sent mauvais tout ça. Des suspensions plus longues entraîneront des pertes de revenus supplémentaires pour les joueurs et le syndicat, soit la NHLPA désire protéger ses membres. À la fin, c’est donc une question d’argent.

Des parties qui n’arrivent pas à s’entendre, c’est une chose mais j’espère que l’essentiel demeurera, c’est-à-dire que les mesures disciplinaires seront sévères afin d’enrayer ces coups sournois qui lentement détruisent la beauté de ce sport.

Dans cette histoire, la Ligue a simplement envoyé le premier coup de semonce. La prochaine étape pour les dirigeants sera de mettre fin aux contrats garantis pour les joueurs. C’est une odeur nauséabonde qui commence à flotter. Attendez-vous au pire dans un avenir rapproché.

Stéphane Langdeau