Peu importe qui nous sommes, il y a des dates bien précises qui demeurent figées dans le temps. Pas besoin de les encercler sur un calendrier. On les voit arriver longtemps à l’avance. Pour la grande famille de RDS, deux dates qui demeureront toujours gravées dans la mémoire et l’histoire de la station; le 1er septembre et le 19 avril. La première représente l’ouverture de la station en 1989. La seconde n’a rien de joyeux, car année après année, elle rappelle douloureusement le départ de notre ami Paul Buisson en 2005.

ContentId(3.1130945):Un hommage à Paul Buisson
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Depuis ce matin, les témoignages de ses amis déferlent sur les réseaux sociaux pour commémorer ce triste anniversaire. Ce sont des témoignages d’amour et de remerciements. Paul incarnait la joie de vivre en personne et il était surtout d’une rare générosité. C’est pour cette raison que les amateurs de sports l’ont autant aimé. C’était facile de voir et de comprendre que son sens de l’humour, sa bonté et sa compassion n’étaient pas de la frime pour la télé. Parce qu’il y a de «faux bons gars» qui soignent leur image pour le public et il y a les quelques autres qui demeurent tout aussi aimables lorsque les caméras ne tournent pas. Ça fait dix ans aujourd’hui que mon vieux chum est parti et il me manque cruellement en ce moment. Pour être honnête, cette triste nostalgie ne m’habite pas de la sorte à longueur d’année. Ça frappe toujours plus fort le 19 avril et le 21 juin, le jour de son anniversaire. Et ça sera ainsi pour le reste de mes jours, même si les souvenirs s’estompent un peu avec le temps. Je le sais parce que c’est la même chose avec mon père, 29 ans après son décès.

Heureusement vous ne l’avez pas oublié. Il s’écoule rarement une semaine sans que quelqu’un me parle de Paul. «Tant qu’on mentionne son nom, il n’est pas complètement disparu, m’a dit sa belle Suzanne hier soir. Peu importe où je me trouve, quand les gens apprennent que je suis sa conjointe, ils viennent me voir pour me parler de lui. C’est toujours la même chose, on me dit qu’on l’aimait beaucoup, qu’il était drôle et qu’il avait l’air si gentil.»

Grâce à notre patron Domenic Vannelli qui était l’un des meilleurs amis de Paul, son nom et sa mémoire continuent de résonner sur les ondes de RDS. Cette année, pour le 25e anniversaire de la station, il a ramené son émission Hors-Jeu à la grille horaire de RDS. C’est un beau clin d’œil, mais malgré tous les efforts et la bonne volonté des artisans de cette nouvelle mouture, il n’y avait et il n’y aura toujours qu’un seul et unique Paul Buisson.

Notre ami cameraman a fait de Hors-Jeu un succès colossal. Même que les joueurs de la LNH le contactaient eux-mêmes pour lui présenter des idées afin de participer à son émission. Ce qui est triste aussi dix ans plus tard, c’est de penser à tous ces grands projets qu’il avait dans le collimateur et qu’il n’a jamais eu le temps de mener à terme. À 41 ans, quand Paul nous a été arraché en raison de graves négligences à l’hôpital de Ste-Eustache, il développait un show sur les masques de gardiens de but qu’il avait nommé «Mascarade». «Capteur de rêves» était un autre projet en développement et il travaillait aussi sur un talk-show de fin de soirée bien avant l’arrivée de l’Antichambre. «Ça, c’était son gros projet. Le bureau où il aurait accueilli ses invités, c’était son «drum», explique Suzanne. Il y avait un band qui jouait de la musique en direct avec lui. Il parlait aussi d’un livre de recettes dans lequel son chef Paolo aurait présenté des recettes de joueurs de la LNH.» Et il y avait un projet de biographie…devinez avec qui ?