LONDRES - La police jamaïcaine, chargée d'enquêter sur la mort de l'entraîneur anglais de l'équipe de cricket du Pakistan, Bob Woolmer, est sur le point d'annoncer que celui-ci n'a pas été victime d'un meurtre mais est décédé de causes naturelles, affirme samedi le journal anglais Daily Mail.

Le quotidien, qui cite une source proche de l'enquête, assure que les enquêteurs jamaïcains annonceront, lors d'une conférence de presse la semaine prochaine, qu'ils ne traitent plus cette mort comme un meurtre.

Au contraire, ils croient que Woolmer est mort d'une défaillance cardiaque provoquée par une mauvaise santé chronique et un possible problème de diabète.

La mort de Woolmer avait provoqué une onde de choc dans le monde du sport pendant la Coupe du monde de cricket 2007 remportée par l'Australie.

Des détectives avaient ouvert une enquête pour meurtre après le résultat d'une autopsie indiquant que Woolmer avait été étranglé.

Agé de 58 ans, l'entraîneur avait été trouvé mort dans sa chambre d'hôtel à Kingston le 18 mars, au lendemain de l'élimination surprise de son équipe par l'Irlande.

Une myriade de thèses avait ensuite été avancée dans la presse internationale pour expliquer cette mort subite, y compris celle d'une mort naturelle.

Selon le Daily Mail, après concertation avec des policiers britanniques, les enquêteurs jamaïcains sont tombés d'accord que personne n'était impliqué dans cette mort. "M. Woolmer n'était pas en bonne santé. C'est maintenant un fait admis qu'il est décédé de mort naturelle", a déclaré au journal une source proche de l'enquête.

L'enquête a été dirigée par un responsable de la police jamaïcaine, Mark Shield. "C'est extrêmement embarrassant pour Mark. Il aurait dû faire procéder à une deuxième autopsie. Au lieu de dire qu'il y avait des doutes sur les causes de la mort, il s'est précipité à parler de meurtre", a ajouté une autre source proche du dossier.

Une fois restitué à sa famille, le corps de Woolmer avait été incinéré le 4 mai au Cap, en Afrique du Sud, où il vivait.