MONTRÉAL - Pour la première fois, une rampe verticale avait été installée à Montréal en fin de semaine dans le cadre de l’événement Jackalope. L'occasion était idéale pour la légende Tony Hawk de venir faire une démonstration de son sport. Le planchiste de renommée internationale était en action dans la métropole québécoise pour la première fois en 20 ans.

Aujourd’hui âgé de 49 ans, Hawk est un pionnier du skateboard. S'il n'a rien perdu de son talent, celui que l'on surnomme « Birdman » admet qu'avec l'âge, vient une nouvelle réalité.

« Ça me demande un peu plus d’effort qu’avant, mais ce n’est rien qui pourrait me faire arrêter. La plus grande différence, c’est que je dois travailler plus fort pour rester sur la planche. Les petits bobos prennent aussi plus de temps à guérir et je dois porter une plus grande attention à mon mode de vie afin de conserver mon énergie. Il y a vingt ans, je ne me souciais pas vraiment de ce genre de truc. »

À travers ses exploits et sa série de jeux vidéo, la légende du skateboard a initié une génération entière à son sport. C'est le cas de Pierre-Luc Gagnon, un multiple médaillé aux X-Games qui gravite depuis plusieurs années dans l'entourage de son idole.

« Il est l’un des meilleurs, dit Hawk au sujet de son confrère québécois. Les trucs que PLG a appris à faire sur une base constante sont le genre d’exploits que la plupart d’entre nous peuvent seulement espérer réussir une seule fois dans notre vie. »

« J'ai grandi en regardant Tony skater. Voir quelqu’un comme lui en action en personne, c'est quelque chose de vraiment spécial », a répondu Gagnon.

Depuis plus de 30 ans, Hawk a contribué en grande partie à donner au skateboard ses lettres de noblesse. Maintenant que son sport s'apprête à faire son entrée aux Jeux olympiques en 2020, il se réjouit de la consécration ultime de son sport.

« Il était temps! Vous savez, le skate est plus populaire que la plupart des sports olympiques. Je pense que [sa présence aux Jeux] va ouvrir des yeux et aider le sport à grandir dans des endroits qu’on aurait jamais soupçonnés. Je crois qu’on verra des équipes en provenance de pays comme l’Éthiopie, l’Ouganda, le Cambodge... C’est quelque chose qu’on n’aurait jamais cru possible. »

« Les jeunes aiment ça autant qu’ils aiment le basket ou le hockey, renchérit Hawk. Aux États-Unis, le skate est plus populaire que le baseball, qui est pourtant considéré comme notre sport national. »

Avec sa venue à Montréal, Tony Hawk espère que son sport continuera de croître en popularité. Il n'a pas fermé la porte à un possible retour dès la prochaine édition du Jackalope.