À Paris, comme au Centre Bell!
Tennis mercredi, 31 mai 2006. 18:11 mercredi, 11 déc. 2024. 05:49
On a réservé à Martina Hingis, ex-championne et enfant prodige du milieu des années 1990, un accueil plutôt réservé à son retour à la Porte d'Auteuil, après une absence de cinq ans.
Parce que, voyez-vous, les Français ont la mémoire longue et le frisson difficile. Ils seraient même un brin rancuniers qu'on ne s'en étonnerait pas. Ils n'ont pas oublié la finale Hingis-Graf, 1999. Graf n'était pas la favorite, mais Steffi était la chouchoute de tout Paris. On n'avait pas signifié à Hingis que, malgré son statut de numéro un, elle devait, ce jour-là, jouer les seconds rôles.
Ce qu'elle ne fit pas. Au contraire, elle fut d'une telle arrogance, d'une telle impertinence qu'elle soulevât l'ire de la foule et fut finalement étouffée par sa propre hardiesse. On ne traverse pas impunément le terrain pour se retrouver chez Madame Graf à discuter du bon jugement de l'arbitre. On n'essaie pas de bluffer la tenante de 22 titres du Grand Chelem en lui faisant un service "cuillère". Et on ne quitte pas promptement le Central de Roland-Garros juste avant la présentation du trophée et les hommages dus à la gagnante, même si la défaite est amère.
Hingis a pleuré; elle a compris.
Elle a vieilli surtout.
Et la foule a été polie.
Sera-t-elle maintenant aussi tolérante quand Justine Henin-Hardenne, petite soeur belge, pourtant championne adulée en 2003 et 2005, sera confrontée à
Amélie Mauresmo en finale, comme ce fut tristement le cas en Australie?
Une foule partisane peut être cruelle. Elle ne prend jamais de détours.
À Paris, comme au Centre Bell !
Parce que, voyez-vous, les Français ont la mémoire longue et le frisson difficile. Ils seraient même un brin rancuniers qu'on ne s'en étonnerait pas. Ils n'ont pas oublié la finale Hingis-Graf, 1999. Graf n'était pas la favorite, mais Steffi était la chouchoute de tout Paris. On n'avait pas signifié à Hingis que, malgré son statut de numéro un, elle devait, ce jour-là, jouer les seconds rôles.
Ce qu'elle ne fit pas. Au contraire, elle fut d'une telle arrogance, d'une telle impertinence qu'elle soulevât l'ire de la foule et fut finalement étouffée par sa propre hardiesse. On ne traverse pas impunément le terrain pour se retrouver chez Madame Graf à discuter du bon jugement de l'arbitre. On n'essaie pas de bluffer la tenante de 22 titres du Grand Chelem en lui faisant un service "cuillère". Et on ne quitte pas promptement le Central de Roland-Garros juste avant la présentation du trophée et les hommages dus à la gagnante, même si la défaite est amère.
Hingis a pleuré; elle a compris.
Elle a vieilli surtout.
Et la foule a été polie.
Sera-t-elle maintenant aussi tolérante quand Justine Henin-Hardenne, petite soeur belge, pourtant championne adulée en 2003 et 2005, sera confrontée à
Amélie Mauresmo en finale, comme ce fut tristement le cas en Australie?
Une foule partisane peut être cruelle. Elle ne prend jamais de détours.
À Paris, comme au Centre Bell !