MIAMI - Andy Murray va redevenir no 2 mondial s'il remporte un deuxième titre au Masters 1000 de Miami (dur), dimanche (16h30 GMT) en finale face à l'Espagnol David Ferrer, dans ce qui s'annonce comme une guerre de tranchées entre deux joueurs de même profil.

Avec ce qui serait son premier titre de la saison, l'Écossais de 25 ans délogera Roger Federer et égalera son meilleur classement en carrière, une 2e place mondiale qu'il avait brièvement occupée pendant l'été 2009, l'année, d'ailleurs, de son premier succès sur l'île de Key Biscayne.
 

« Je pense Murray est un peu favori, mais de très peu, juge Richard Gasquet, victime du Britannique en demi-finale. Il sert mieux et il est un peu plus complet, mais il lui faudra face à un gros match pour battre Ferrer. »
 

« Andy a un sens du jeu incroyable, il sert bien, il retourne très bien, il court beaucoup, c'est le meilleur défenseur du monde et il rate rarement », résume le Français, qui a fait perdre à Murray sa seule manche du tournoi.
 

« Quand tu joues contre David, chaque point est une bataille, car il se déplace très bien sur le court, il se bat sur chaque point. Certains joueurs te donnent presque parfois le point à 40-0, mais pas lui", assure de son côté Murray, dont le bilan en carrière face au Valencien est à peine positif (6v-5d), même si c'est lui qui a empoché leurs quatre confrontations sur dur.
 

Mais c'est un Espagnol plus dangereux que jamais qui se présente face à l'Écossais, qui n'a plus gagné un Masters 1000 depuis Shanghai en octobre 2011.
 

Depuis quelques mois, Ferrer remplit quasi parfaitement son contrat de membre du Top 5 mondial: pendant la longue absence de Rafael Nadal, il a joué les « bouche-trous » dans le dernier carré des deux tournois du Grand Chelem (Internationaux des États-Unis et d'Australie) et a remporté un Masters 1000 (Paris-Bercy).


« Ce n'est pas une surprise »


Sans Nadal ni Federer à Miami et après l'élimination prématurée de Novak Djokovic (no 1), il est logiquement arrivé jusqu'en finale.
 

« David mérite sa place dans le Top 4 au vu de sa régularité, souligne Murray. Depuis quelque temps, il joue mieux dans les grands tournois. »
 

Ce sera déjà la quatrième finale de la saison pour l'Espagnol, qui compte deux titres sur deux surfaces (Auckland/dur, Buenos Aires/terre battue). Malgré un étonnant accident début mars à Indian Wells (élimination dès son entrée en lice), il est le joueur qui compte le plus de victoires en 2013 (25).
 

« J'ai très bien commencé l'année, j'ai su être constant, ce n'est pas une surprise que je sois en finale », estime le Valencien, qui jouera sa cinquième finale de Masters 1000, épreuves les plus importantes après les Grand Chelem.
 

« Pour gagner une finale dans ces tournois-là, il faut forcément jouer son meilleur tennis, ajoute-t-il. Pour battre Andy, il faudra que je serve mieux (que contre Tommy Haas en demi-finale) et que j'utilise mon coup droit. »
 

La régularité de Ferrer sera récompensée lundi par un retour à la 4e place mondiale au détriment de Nadal, qui a fait l'impasse sur Miami pour reposer son genou gauche après son retour à la compétition couronné de succès.
 

L'Espagnol au bandeau se ferait bien un cadeau d'anniversaire anticipé, lui qui fêtera ses 31 ans mardi.