Andy Murray heureux d'avancer sans souffrir à Indian Wells

On en serait presque déçu, tant l'ex-no 1 mondial nous habitue à des batailles homériques, mais Andy Murray ne pouvait que se féliciter de sa qualification pour le 3e tour du Masters 1000 d'Indian Wells en deux manches et moins de deux heures, samedi.

C'est en 1h42 « seulement » que l'Écossais, toujours sur des chardons ardents sur un court, a pris le meilleur 6-4, 6-3 sur le Moldave Radu Albot, un adverse certes modeste (109e). 

Et le joueur de 35 ans ne pouvait qu'apprécier les bienfaits d'un travail bien fait, vite fait. « Si vous avez joué un match moins long, il y a probablement moins de courbatures derrière et les nuits sont plus faciles », a-t-il expliqué. 

« Le jour de repos devient également un peu plus productif, parce qu'il y a moins de fatigue, moins de douleurs dues au match. Même ce (samedi) matin, quand je me suis levé, j'étais encore un peu fatigué, j'avais des douleurs dans le bas du dos, mais j'imagine qu'il n'y en aura plus d'ici lundi », a-t-il ajouté.

Il faut dire que 48 heures plus tôt, il avait eu besoin de 3h12 pour venir à bout 6-7 (5/7), 6-1, 6-4 de l'Argentin Tomas Martin Etcheverry (61e).

Murray est coutumier des marathons. Ce qui a procuré de très gros frissons aux spectateurs des Internationaux d'Australie, en janvier. Il avait mis 5h45 pour battre Thanasi Kokkinakis et accéder au 3e tour, juste après une victoire en presque cinq heures contre Matteo Berrettini. 

Et à Doha, il avait mis plus de trois heures fin février pour écarter Alexander Zverev en 8e de finale.

Sur un court, c'est bien connu, l'Écossais ne lâche rien. À fortiori alors qu'il se trouve au crépuscule de sa brillante carrière, marquée par trois sacres en Grand Chelem (Internationaux des États-Unis 2012, Wimbledon 2013, 2016) qui firent de lui un des rares rivaux du fameux « Big3 » (Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic) dans sa grande époque.

Le double médaillé d'or olympique, qui persiste avec son coeur, ses tripes et sa prothèse métallique à une hanche, posée après une grave blessure subie en 2019, à renouer avec son meilleur niveau, sera opposé au Britannique Jack Draper, pour une place en 8e de finale.