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Carlos Alcaraz vise le doublé à Madrid

Carlos Alcaraz Carlos Alcaraz - PC
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MADRID, Espagne - Sacré au bout d'une folle semaine il y a un an à Madrid après avoir battu coup sur coup Rafael Nadal et Novak Djokovic, les deux grands absents de l'édition 2023, Carlos Alcaraz vise le doublé dans la capitale espagnole, à un mois de Roland-Garros (28 mai-11 juin).

Comme il y a un an, le no 2 mondial débarque à Madrid fraîchement titré à Barcelone.

Mais en un an, le phénomène espagnol, qui fêtera ses vingt ans le 5 mai pendant le tournoi madrilène, a bien grandi, devenu vainqueur en Grand Chelem, aux Internationaux des États-Unis en septembre dernier, et no 1 mondial, un trône récupéré par Djokovic depuis.

Si bien qu'en l'absence de Djokovic et Nadal, c'est lui le grand favori du Masters 1000 madrilène. Encore plus quand on voit comment il a malmené Stefanos Tsitsipas, le no 5 mondial spécialiste de la terre battue, en finale en Catalogne dimanche, pour s'offrir son troisième trophée de la saison, après Buenos Aires et Indian Wells.

« Physiquement, je me sens à 100%. J'ai très envie de commencer (le tournoi), avec le niveau que j'ai montré à Barcelone, j'arrive avec beaucoup de confiance », prévient Alcaraz.

« Mon intention, c'est de m'amuser sur le court, et de faire en sorte que les gens s'amusent. J'aime jouer devant tant de public, surtout si c'est en Espagne, devant mes proches, c'est une très grande motivation », poursuit le protégé de Juan-Carlos Ferrero.

Humbert pour débuter?

En un an, « mon jeu n'a pas beaucoup changé, la différence entre le Carlos de l'année dernière et celui de cette année, c'est que j'ai gagné en expérience, en maturité », estime-t-il.

Exempté de premier tour, Alcaraz débutera en fin de semaine face au Français Ugo Humbert (77e) ou au Finlandais Emil Ruusuvuori (41e). Il pourrait retrouver en huitièmes de finale Alexander Zverev, finaliste en 2022, et pourquoi pas de nouveau Tsitsipas en finale.

Autour du cas Nadal pendant ce temps-là, les doutes ne se dissipent pas vraiment.

Le Majorquin aux 22 trophées en Grand Chelem, blessé à un muscle de la hanche depuis les Internationaux d'Australie en janvier, n'a plus rejoué en compétition depuis. Forfait à Monte-Carlo, Barcelone et Madrid, au mieux le géant de la terre battue lancera sa saison sur ocre à Rome, à vingt jours de Roland-Garros.

« Ma blessure n'est toujours pas guérie. Son évolution n'a pas été celle qui nous avait été indiquée au début. Je ne peux pas donner de délais, parce que je ne les connais pas », explique « Rafa », qui a mis en place un autre traitement récemment, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux la semaine dernière.

« Il ne manque pas grand-chose pour qu'il puisse revenir à la compétition, a assuré son oncle et ancien entraîneur Toni Nadal à la télévision espagnole mardi. Évidemment, il n'arrivera pas avec une bonne préparation, il ne faut pas se voiler la face [...]. Mais Rafael sait revenir en forme rapidement. »

Jabeur forfait

Djokovic, de retour sur le circuit dans sa version des mauvais jours à Monte-Carlo puis Banja Luka (Bosnie), où il s'est incliné respectivement dès les huitièmes et les quarts de finale, et rattrapé par une alerte au coude qui l'avait fait souffrir il y a plusieurs années, a lui préféré zapper le tournoi madrilène.

Alcaraz (et il n'est pas le seul) pourrait le détrôner de la place de no 1 mondial avant Roland-Garros, s'il conserve le titre à Madrid et s'aligne bien à Rome la semaine suivante, ou encore s'il atteint les deux finales.

« Redevenir no 1 est un objectif mais, par rapport à Paris, ça ne change pas grand-chose », évacue-t-il.

À suivre aussi dans la Caja Magica de Madrid, deux autres hommes en forme: le Danois Holger Rune, pas encore vingt ans lui non plus, récent finaliste à Monte-Carlo et vainqueur à Munich, et le Russe Andrey Rublev, lui victorieux en Principauté et finaliste à Banja Luka.

La Tunisienne Ons Jabeur, elle, doit renoncer à y défendre son titre, victime d'une déchirure au mollet gauche la semaine dernière à Stuttgart (Allemagne). Le reste du top-5, mené par la Polonaise Iga Swiatek et refermé par Caroline Garcia, est bien au rendez-vous.