ANVERS, Belgique - Jo-Wilfried Tsonga n'a plus qu'une marche à gravir pour réussir son pari à Anvers (Belgique). Le no 1 français s'est qualifié pour la finale, sa première depuis près de cinq mois, en maîtrisant le Belge Ruben Bemelmans, 98e mondial, en deux manches (6-3, 6-3) samedi.

La dernière fois que « JWT », 17e mondial, avait atteint une finale, c'était fin mai à Lyon où il avait soulevé son troisième trophée de la saison, après Rotterdam et Marseille, la veille de Roland-Garros.

Il lui reste un adversaire à écarter dimanche : le bondissant Argentin Diego Schwartzman (26e), vainqueur (6-3, 7-5) de l'espoir grec Stefanos Tsitsipas (19 ans et 122e) qui avait créé la surprise vendredi en s'offrant la tête de série no 1, le Belge David Goffin (10e).

Jusqu'ici, Tsonga a fait le métier dans un tournoi à sa portée. Il n'a lâché aucun set en trois matchs et a assez facilement disposé en demi-finale de Bemelmans, l'un des membres de l'équipe belge qui défiera les Bleus en finale de la Coupe Davis à Villeneuve-d'Ascq (24-26 novembre).

No 3 en équipe nationale derrière Goffin et Steve Darcis (65e), le Flamand de 29 ans n'a jamais été classé plus haut qu'à la 84e place. Mais il avait emmagasiné de la confiance à Anvers. C'est lui qui a notamment précipité la fin de saison de l'Australien Nick Kyrgios, au bout du rouleau, en début de semaine.

Face à Tsonga, supérieur en puissance, Bemelmans s'est battu jusqu'au bout. « Il m'a donné beaucoup de fil à retordre aujourd'hui », a dit le Manceau qui a concrétisé ses quatre balles de bris et n'a lâché qu'une fois son service.

C'était en début de partie, alors qu'il menait 2-0. Mais Tsonga trouvait de nouveau la faille (5-3). Grâce à un service solide (7 as dans le match et 65 % de premières balles), il s'adjugeait la première manche, sur sa 4e balle de set, d'une volée pour contrer un passing de son adversaire.

En retombant au sol, le Français aurait pu s'abîmer le poignet. Mais il repartait de plus belle, avec un bris dès le troisième jeu du second set (2-1) et n'allait plus se retourner, s'offrant le match sur un quatrième bris (6-3).

« Il y encore un match à jouer. Pour moi, le plus important c'est la gagne », a rappelé Tsonga qui avait annoncé, à son arrivée en Belgique, qu'il était venu « pour soulever un trophée ».