Un bris de service, c’est tout ce qui aura fait la différence pour Dominic Thiem qui a vaincu Milos Raonic en trois manches en demi-finales à Indian Wells, samedi.

L’Autrichien a vaincu le Canadien 7-6, 6-7 et 6-4 afin de rejoindre Roger Federer en finale. Si la huitième raquette mondiale a passé 2 h 31 minutes sur le terrain, il n’en est rien pour le Suisse qui a bénéficié du forfait de Rafael Nadal pour avancer au tour suivant.

Les deux hommes avaient chacun mis la main sur une manche au bris d’égalité lorsque Thiem a soutiré le service de son rival à la cinquième partie du set ultime. Raonic de son côté a obtenu une première balle de bris alors que son rival servait pour le match, mais il a envoyé son revers tout juste à l'extérieur alors qu'il montait au filet. Thiem a ensuite fermé les livres pour atteindre sa première finale d'un tournoi de la série 1000 sur surface dure.

Raonic, 13e tête de série, a livré une performance légèrement inférieure à ce qu'il est capable de faire au service. Il a bien réussi 17 as, comparativement à cinq pour Thiem, mais il a aussi commis cinq doubles fautes et a terminé l'affrontement avec un taux d'efficacité de 65 pour cent en premières balles. Lors du troisième set, ce pourcentage s'est chiffré à seulement 57 pour cent.

Une associtation qui rapporte

Pour son premier tournoi comme entraîneur de Raonic, Fabrice Santoro a vu le Canadien atteindre le dernier carré du Masters 1000.

« Il y a vraiment eu de très belles choses cette semaine. Une demi-finale dans un Masters 1000, ce n'est pas rien », a analysé Santoro, après la défaite de Raonic.

« Il y a eu de très belles choses au niveau du jeu dans ses matchs. Des regrets, il y en a bien évidemment, parce qu'il y avait la place d'aller plus loin, mais Thiem a fait un très très bon match », a poursuivi l'ancien no 17 mondial qui a mis un terme à sa carrière de joueur en 2010.

Sa collaboration avec Raonic a débuté une semaine avant le coup d'envoi du tournoi californien. Ils ont prévu de faire un point fin mars pour décider de la poursuivre ou non.

« C'est quelqu'un de très intelligent qui dissèque tout tout le temps. Il a même tendance à sur-analyser », a constaté celui qui était surnommé sur le circuit ATP « Battling Fab » pour sa combativité et son endurance.

Si son style de jeu était aux antipodes de celui de Raonic, l'un des meilleurs serveurs du circuit, Santoro, qui a entraîné auparavant Pierre-Hugues Herbert et Richard Gasquet, a déjà identifié quelques pistes pour faire progresser le Canadien qui court toujours après son premier titre dans un Masters 1000.

« Ces deux semaines, dont cette semaine de compétition m'ont appris beaucoup de choses et notamment à mieux connaitre le joueur avec lequel je travaille. On va se fixer des objectifs », a-t-il ajouté.

Raonic a de son côté avoué avoir été séduit par « l'attention aux détails » de son nouvel entraîneur.

« Nous sommes deux personnes très méticuleuses, on passe par exemple beaucoup de temps à regarder en boucle, ensemble ou pas, des vidéos de mes matchs, des matchs d'autres joueurs ou des matchs de mes prochains adversaires », a expliqué Raonic qui a culminé à la 3e place mondiale en novembre 2016.

Le Canadien, entraîné précédemment par John McEnroe et Goran Ivanisevic, a indiqué que Santoro voulait « rendre (son) jeu moins prévisible ».

« Il insiste beaucoup sur l'idée de ne pas frapper deux fois de suite le même coup », a-t-il précisé.

Raonic, 28 ans, a remporté huit titres dans sa carrière et a disputé, et perdu, la finale de Wimbledon en 2016.