L'Espagnol Rafael Nadal, vainqueur en 2008, a fait honneur à la terre battue de Hambourg où il s'est imposé dimanche pour son retour après une bataille de fond de court de 2 h 34 min avec l'Italien Fabio Fognini (7-5, 7-5).

« J'ai des crampes et ce n'est pas une plaisanterie », a d'ailleurs avoué Nadal lors de son discours de remerciements après avoir reçu son 47e trophée sur l'ocre, et le 67e au total.

Sous des applaudissements nourris, il a continué son discours sur une jambe et en tenant la droite pour soulager sa douleur.

« J'avais perdu mes deux derniers matches contre lui, alors, je savais que ça allait être difficile. Je pense que j'ai adopté la bonne attitude tout au long de la rencontre en me battant sur toutes les balles. J'ai connu des moments difficiles, j'ai manqué quelques occasions, mais à chaque fois, je suis revenu et j'ai continué à me battre », a ajouté Nadal.

Fognini, très en confiance après ses succès sur Nadal à Rio de Janeiro en début d'année, puis à Barcelone, devant son public, a ravi la mise en jeu initiale au Majorquin après 12 minutes d'échanges de grande intensité. En grand champion, l'Espagnol âgé de 29 ans a répondu du tac au tac pour égaliser à 1-1.

Les deux hommes allaient d'ailleurs perdre tour à tour leurs services respectifs jusqu'au 5e jeu où Nadal est parvenu à conserver, le premier, sa mise en jeu. Il a réussi le bris décisif au 12e jeu après avoir pourtant été mené 40-15 et a conclu le premier set d'un retour gagnant après 1 h 20 min de match.

Nadal, ancien no 1 mondial tombé au 10e rang, a rapidement mené 3-1 dans le second set, d'une grande intensité et avec de longs et beaux échanges. Fognini, 32e mondial, ne s'avouait pas vaincu pour autant et revenait à 3-2, puis 3-3 avant de mener même 4-3.

Mais le « maître » de la terre battue, inquiété sur son propre service peu auparavant avant de mener 6-5, a quand même fini par faire plier l'Italien, vainqueur en 2013, à sa première balle de match.

« Je suis très heureux de cette victoire, elle est importante », a conclu Nadal, vainqueur cette année à Buenos Aires et Stuttgart mais sans aucune victoire majeure (Grand Chelem ou Masters 1000) à son palmarès contrairement aux saisons écoulées.