MONACO - Le champion en titre Rafael Nadal a pris la mesure de David Goffin 6-3, 6-1 samedi pour s'approcher à une seule victoire de la conquête de son 10e titre en carrière au Masters de Monte-Carlo.

Nadal a rendez-vous en finale avec son compatriote Albert Ramos-Vinolas, qui a défait Lucas Pouille 6-3, 5-7, 6-1 plus tôt samedi dans l'autre demi-finale. L'Espagnol âgé de 29 ans a perdu ses deux matchs précédents contre Nadal, qui convoitera dimanche son 70e titre en carrière.

Même si le résultat laisse croire à une victoire facile de Nadal, le rythme de Goffin a été freiné par une décision controversée de l'arbitre en chef Cédric Mourier au sixième jeu. Goffin a reçu la directive de rejouer le point après avoir préservé son service, ce qui lui aurait permis de mener 4-2.

« Soudainement, l'arbitre en chef commet une erreur; c'est très difficile, a dit Goffin. Quand tu commets une erreur comme celle-là, tu dois redoubler d'ardeur afin de revenir dans le jeu. C'était peut-être un peu trop. »

Goffin était furieux, car selon lui la décision de Mourier était improvisée puisqu'il lui avait pointé une marque de balle dans la terre battue qui ne correspondait pas au coup de Nadal.

« Il m'a montré quelque chose, je ne sais pas quoi, a dit Goffin. J'ai vu dans son visage qu'il était nerveux, qu'il avait un doute. »

Les festivités entourant la victoire de Nadal ont été assombries après qu'il eut converti sa troisième balle de match, et il a offert une accolade de sympathie à Goffin au filet. Nadal a aussi serré la main de Mourier, contrairement à Goffin, qui est passé devant lui sans broncher pour récupérer ses sacs.

Nadal participera à sa quatrième finale de la campagne. Il a perdu les trois autres, dont deux contre Roger Federer, incluant celle aux Internationaux d'Australie.

« J'ai dû défendre tous mes points au début de la saison, a fait remarquer Nadal. Tous ces bons résultats acquis dernièrement me permettent de demeurer dans le top-8 mondial. »

Nadal et la 10e tête de série du tournoi s'affrontaient pour la première fois, et le rythme a effectivement été influencé par la décision de l'arbitre, puisqu'à ce moment-là le Belge était le meilleur tennisman sur le terrain.

L'autre demi-finaliste, Ramos-Vinolas, n'avait jamais atteint la finale d'un tournoi de la série Masters auparavant et ne compte qu'un seul titre en carrière, mais il a très bonne réputation sur la terre battue - il avait atteint les quarts de finale des Internationaux de France l'an dernier.

Ramos-Vinolas continue son chemin face à Pouille

Cette demi-finale mettait aux prises deux tennismen qui ont véritablement percé la scène internationale l'an dernier. Pouille s'était qualifié pour les quarts de finale à Wimbledon et aux Internationaux des États-Unis, et il avait gagné le seul autre match entre eux il y a deux ans, en sets consécutifs, lors d'un tournoi sur ciment à Auckland, en Nouvelle-Zélande.

Ramos-Vinolas a enlevé les honneurs du premier set après avoir brisé le Français à zéro, couronnant la séquence avec un smash au filet.

Pouille aurait pu briser son adversaire au neuvième jeu du deuxième set, alors qu'il servait pour demeurer dans le match. Après avoir facilement conservé son service en y allant d'une volée au filet, Pouille a suscité les applaudissements de la foule et rehaussé son niveau de jeu par la suite.

Il a brisé Ramos-Vinolas dès le jeu suivant, après que l'Espagnol eut décoché un coup droit trop long. Pouille a ensuite créé l'égalité à un set partant alors qu'il était au service.

Le Français a toutefois semblé éprouver des ennuis physiques au set ultime.

Alors qu'il tirait de l'arrière 3-0, Pouille a demandé l'intervention d'un thérapeute pour soigner son dos et ses hanches pendant quatre minutes, lors du changement de côtés.

Il a perdu toute sa puissance et l'inévitable s'est produit, après que Pouille eut été brisé de nouveau au septième jeu.

Ramos-Vinolas a triomphé une seule fois en carrière - au tournoi de Bastad, en Suède - et il s'est incliné dans trois autres finales, dont celle du tournoi de Sao Paulo cette année.