Roger Federer battu par Nikoloz Basilashvili dès son deuxième match à Doha
ATP jeudi, 11 mars 2021. 12:52 jeudi, 11 mars 2021. 19:19DOHA, Qatar – « Je n'avais peut-être pas encore les ressources » : le retour de Roger Federer après treize mois d'absence et deux opérations a été avorté dès son second match à Doha, jeudi face au Géorgien Nikoloz Basilashvili, mais le Suisse a relevé beaucoup de positif.
Le no 6 mondial, qui aura 40 ans en août, n'était visiblement pas remis de son premier match la veille face à Daniel Evans qui l'avait obligé à batailler trois sets et 2 h 24. Jeudi, il s'est incliné 3-6, 6-1, 7-5 devant le 42e mondial.
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« Je reviens de tellement loin que je suis heureux d'avoir été capable de jouer deux matchs coup sur coup en trois sets. Je ne suis pas encore à 100 %, je le vois, je le sens. Mais l'objectif est d'être à 100 % pour la saison sur gazon », a-t-il commenté.
Federer a fait savoir qu'il se retirait du tournoi de Dubaï qui doit avoir lieu la semaine prohaine.
Après avoir remporté avec assurance la première manche, Federer a perdu pied dans la deuxième. Commettant trop de fautes, dominé à l'échange, il a permis à Basilashvili de revenir dans la partie.
Dans la troisième manche, le Suisse a d'abord écarté plusieurs balles de bris à 3-3 puis il s'est procuré une balle de match à 5-4 sur le service adverse.
Mais contrairement à la veille contre Evans où il avait nettement haussé son niveau de jeu et de prise de risque à la fin du troisième set, Federer en a semblé incapable face à Basilashvili.
« Manque de peps »
« Il me manque un peu de peps », a-t-il reconnu en soulignant avec satisfaction que son genou avait parfaitement tenu, en particulier au service. « Je suis encore en reconstruction », mais « c'est un retour vraiment positif pour moi », a-t-il remarqué.
« J'ai fait les bonnes choses, peut-être pas au plus haut niveau, peut-être que je n'avais pas encore les ressources, mais les intentions étaient les bonnes. Et ça, c'est bien », a-t-il insisté.
Car c'est le Géorgien qui a pris la mise en jeu de son adversaire pour mener 6-5 et servir pour le match. Il s'est procuré trois balles de match et a conclu sur la troisième.
« C'est incroyable, c'est un des plus grands joueurs de tous les temps. Ça représentait tellement pour moi de le jouer, il a toujours été mon idole », s'est réjoui Basilashvili qui affrontera vendredi l'Américain Taylor Fritz (33e) pour une place en finale.
L'autre demi-finale opposera Roberto Bautista (13e) à Andrey Rublev (8e) qui, exempté de premier tour, a bénéficié des forfaits de ses deux adversaires suivants pour atteindre le dernier carré sans jouer le moindre point.
« Bilan positif »
Après sa demi-finale des Internationaux d'Australie en janvier 2020 (perdue face à Novak Djokovic) et un match exhibition début février contre Rafael Nadal en Afrique du Sud, Federer avait décidé de subir une arthroscopie au genou droit qui le gênait depuis plusieurs années déjà. La suspension du circuit, une récupération plus compliquée que prévu et une seconde arthroscopie du même genou en mai l'ont conduit à couper complètement avec la compétition jusqu'à ce mercredi.
« Le bilan est plutôt positif, a-t-il estimé jeudi soir. Les points forts de Basilashvili sont complètement différents de ceux d'Evans et c'est là que tu réalises à quel point le tennis est difficile. C'est bien sympa de battre un type de joueur, mais après il faut battre tous les types de joueurs sur toutes les surfaces, à différentes altitudes, avec différentes balles... », a-t-il commenté.
Le premier joueur à avoir décroché vingt titres du Grand Chelem (il a depuis été rejoint par Rafael Nadal) est apparu plein d'enthousiasme à Doha.
« Le tennis, c'est comme le vélo : je sais faire », avait-il assuré en conférence de presse avant le début du tournoi, en expliquant que sa seule incertitude concernait la réponse de son genou à l'enchaînement des matchs.
En 2017, il était revenu à la compétition après six mois d'arrêt pour une arthroscopie du genou gauche. Il avait remporté les Internationaux d'Australie, son premier titre majeur depuis près de cinq ans, le 18e de sa carrière.