NEW YORK (AFP) - L'Allemand Benjamin Becker, 112e mondial, va vivre son "rêve" en affrontant l'Americain Andre Agassi, qui dispute le dernier tournoi de sa carrière, au 3e tour du US Open, dernier Grand Chelem de tennis de l'année.

Becker, qui n'a rien à voir avec son compatriote Boris Becker, veut juste essayer de gérer sa nervosité et jouer son jeu sans penser qu'il pourrait envoyer le Kid de Las Vegas à la retraite.

Q: Qu'est-ce-que cela vous fait d'affronter Andre Agassi avec la possibilité d'être son dernier adversaire en cas de victoire ?

R: "C'est un rêve qui devient réalité. Vous savez, j'ai regardé son match à la télévision depuis l'hôtel (jeudi). Je voulais être dans le stade mais je n'ai pas pu avoir de billet. Au début, j'étais debout dans les allées mais après on s'est fait sortir. Bien sûr, j'espérais sa victoire parce que je sais que c'est ma dernière opportunité de le rencontrer. J'ai grandi en le regardant jouer, c'était mon idole. Alors évidemment je vais être nerveux (pour le match). Ca, je peux déjà vous le dire. Le problème ne va pas être de savoir si je vais être nerveux mais de gérer la nervosité. Il faudra que je joue mon jeu."

Q: Vous êtes inconnu. Pouvez-vous nous dire à quel type de jeu va se confronter Agassi ?

R: "Je vais essayer d'être agressif et de contrôler les points. Je ne vais pas changer mon jeu. Je vais essayer de servir fort, d'être agressif au retour comme je sais le faire. Si je peux lui mettre un peu de pression, et le faire bouger plutôt que ce soit lui qui me fasse bouger. Même si c'est ce qu'il fait le mieux. J'ai d'ailleurs un style un peu similaire au sien. Quand j'étais jeune, j'étais Agassi. Je frappais mes revers comme lui."

Q: Avec votre notre nationalité allemande, votre nom Becker et votre prénom qui commence par un B, beaucoup de gens, et Agassi l'a fait, font référence à Boris Becker. Est-ce-que cela vous agace ou vous amuse ?

R: "J'ai grandi avec ces deux joueurs comme idoles. Je me souviens encore de leurs duels quand Andre avait les cheveux longs, une raquette orange et les vêtements de couleurs. Et évidemment on me demande sans arrêt si je suis de la famille de Boris. D'ailleurs si on ne pose pas la question dans un tournoi, je pense qu'il y a un problème. Parce que cela arrive au moins toujours une fois par tournoi. Et je réponds toujours non. D'ailleurs, maintenant je dis non avant la fin de la question. Je ne lui ai même jamais parlé."