MELBOURNE, Australie - Comme Roger Federer avant lui, c'est au tour de Rafael Nadal de se retrouver sur la touche aux Internationaux de tennis d'Australie.

Le manque de compétition de Nadal après une période de presque six mois d'inactivité en raison de blessures ou de la maladie a finalement rattrapé le vainqueur de 14 titres majeurs. Il n'a jamais été dans le coup lors de son quart de finale contre Tomas Berdych, ce dernier l'emportant 6-2, 6-0, 7-6 (5).

Nadal, troisième tête de série, avait prévenu avant le tournoi que son manque de préparation, en raison de blessures dans la dernière moitié de l'année 2014, l'empêcherait de se rendre loin à Melbourne. Avant le début des Internationaux d'Australie, Nadal avait disputé seulement huit matchs depuis juin en raison d'une blessure au poignet droit et d'une appendicectomie en novembre.

Federer, qui totalise 17 titres majeurs, dont quatre en Australie, a subi l'élimination dès la troisième ronde face à Andrea Seppi.

Nadal a confié qu'il était surpris de s'être rendu jusqu'aux quarts de finale.

« C'est évident que j'ai besoin de plus pour redevenir plus compétitif, a-t-il déclaré. Comme je l'ai dit quand je suis arrivé ici, le processus n'est pas toujours facile. Après des blessures, les retours sont difficiles. Mais sans être à mon meilleur niveau de tennis, j'ai été capable de me rendre jusqu'en quarts de finale. Ce n'est pas mauvais du tout. »

Berdych a révélé, « J'étais prêt à tout et je pense que cela a fait la différence... Quand vous jouez contre Rafa, il ne faut jamais abandonner avant le dernier point. »

Berdych, septième tête de série, avait perdu 17 matchs d'affilée face à Nadal.

Murray défait le favori local

L'Ecossais Andy Murray, no 6 mondial, s'est aussi qualifié pour les demi-finales en dominant l'Australien Nick Kyrgios, 53e, en trois sets 6-3, 7-6 (7/5), 6-3.

Murray retrouvera donc Berdych en demi-finales. C'est la quinzième fois que le Britannique, lauréat de l'US Open en 2012 et de Wimbledon en 2013, accède à ce niveau en Grand Chelem.

Il a disputé trois finales à Melbourne (2010, 2011, 2013), sans en remporter une seule, et s'est invité une autre fois dans le dernier carré (2012).

Face à Kyrgios, Murray a fait la différence grâce à son expérience et en soignant ses retours. Réputé pour son service de plomb, le jeune australien n'a pas pu s'exprimer autant qu'il l'aurait voulu (9 aces).

Ironie du sort, il a été dépassé dans ce registre par le Britannique, auteur de 13 as avec un meilleur pourcentage de premières balles (69 contre 63%).

Premier Australien à atteindre les quarts de finale à Melbourne depuis 10 ans, Kyrgios a entrevu, impuissant, l'étendue du chemin lui restant à parcourir pour rivaliser avec les meilleurs.

Le jeune homme de Canberra, 19 ans, capable de se transcender lors des tours précédents grâce au soutien de son public, n'a cette fois-ci par réussi à enflammer le match.

Murray l'en a empêché, en dictant le jeu, et en l'usant par sa défense tout-terrain. Le peu d'occasions qu'a eu Kyrgios ont presque tout le temps été tuées dans l'oeuf par le Britannique qui a fait admirer la large palette de son jeu, entre amorties, passing-shots et lobs.

Et dans ces rares moments, Kyrgios a montré quelques limites au niveau technique.