TORONTO - Bianca Andreescu a vu sa participation au tournoi de fin de saison de la WTA, en octobre, interrompue par une blessure au genou gauche. Elle espère que cet incident ne viendra pas retarder le début de sa saison 2020.

Alors que vient de s'amorcer la période consacrée aux honneurs individuels de fin d'année, l'adolescente canadienne savoure encore sa remarquable saison sur le circuit de la WTA.

Gagnante du trophée Lou Marsh à titre d'athlète par excellence au Canada, Andreescu s'envolera bientôt en direction de la Californie pour amorcer son entraînement d'avant-saison, incluant des sessions sur les courts la semaine prochaine.

« Je ne sais pas comment 2020 peut être meilleure que 2019, a-t-elle noté. 2019 a été un conte de fées. Ça l'est encore. Ça continue en ce moment. »

L'athlète de 19 ans de Mississauga a mérité le trophée du Toronto Star à l'issue d'un vote unanime. Le trophée lui a été remis mardi après-midi dans le gymnase d'une école du secteur ouest de la ville.

Andreescu était encore méconnue lorsque s'est amorcée l'année, alors qu'elle occupait le 152e rang du classement mondial. Dans le cadre d'une saison où elle a émergé de l'ombre, elle a remporté les titres de l'Omnium d'Indian Wells, de la Coupe Rogers et des Internationaux des États-Unis.

Elle a battu la légendaire Serena Williams lors des finales disputées à Toronto et à New York, a mérité l'impressionnant total de 6,5 M$US en bourse et a gravi les échelons à une vitesse vertigineuse, jusqu'au cinquième rang du classement mondial.

Andreescu, qui a complété la saison avec une fiche de 48-7 en simple, a réalisé un exploit sans précédent dans l'histoire du tennis canadien, hommes ou femmes, en gagnant un tournoi du Grand Chelem en simple.

Elle a revu ses objectifs en prévision de 2020 et elle espère grimper jusqu'au premier rang du classement en simple de la WTA.

« J'ai toujours rêvé de devenir numéro un au monde, admet-elle. J'ai toujours rêvé de gagner beaucoup de tournois du Grand Chelem. Mais je n'avais jamais réalisé tout ce qui vient avec, comme la renommée, l'attention et tout le reste. Honnêtement, ça ne m'emballe pas tant que ça. Depuis que je suis toute petite, et aussi loin que je peux remonter, j'ai toujours été assez réservée. Ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. »

« Je pense que ça m'aide aussi à ne pas tomber dans le piège. J'aime rester aussi discrète que possible, mais oui, je peux voir à quel point ça change les gens. »

Les victoires et les blessures ont été les thèmes centraux de l'année d'Andreescu. Son défi, à l'avenir, sera de trouver des moyens pour demeurer constamment en santé, avoue-t-elle.

Andreescu dit que sa rééducation se déroule bien mais elle n'a pas voulu donner de détails sur la gravité de sa blessure au genou, survenue en tentant de retourner un service à Shenzhen, en Chine.

Sur le coup, elle dit avoir entendu un « crac » et, par la suite, elle a été très limitée dans ses mouvements. Elle s'est retirée du tournoi après avoir reçu les résultats d'un examen d'imagerie par résonance magnétique.

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« Je n'ai pas besoin de me faire opérer, alors je ne dirais pas que c'est très mauvais, a-t-elle déclaré. Je ne peux pas en dire beaucoup à ce sujet. J'essaie seulement de me concentrer le plus possible sur ma rééducation et demeurer aussi positive que possible. »

« Ce n'est pas facile parce que tout ce que je veux, c'est de me trouver sur un court de tennis mais je dois affronter ça du mieux possible, a-t-elle ajouté. Je sais un peu à quoi m'attendre maintenant. Mais mon équipe et moi travaillons très fort pour trouver les raisons qui contribuent à mes blessures, afin que j'aie une longue carrière et que je participe à autant de tournois que possible pour pouvoir atteindre le premier rang. »

La participation d'Andreescu aux tournois préparatoires en vue des Internationaux d'Australie, et même au tournoi du Grand Chelem, dépendra de la réaction de son genou à l'entraînement régulier. Melbourne accueillera le premier tournoi majeur de la saison 2020, du 20 janvier au 2 février.

« il n'y a pas de doute que je vais mettre un peu plus l'accent sur mon avant-saison. J'imagine que j'aurai un peu plus de pression sur mes épaules parce que je suis classée dans le top-5. Peut-être que je suis une favorite, maintenant, pour gagner un tournoi du Grand Chelem », note-t-elle.

« Mais je pense que ça me motive, renchérit Andreescu. Je crois que la pression fait monter mon jeu au niveau suivant. C'est la raison, selon moi, pourquoi j'ai si bien fait lors de matchs de plus grande importance. »