NEW YORK (AFP) - Le N.1 mondial, le Suisse Roger Federer, est une nouvelle fois le grandissime favori de l'US Open, dernier tournoi de tennis du Grand Chelem de la saison, qui débute lundi à New York, et dont il détient le titre depuis deux ans.

Pour le public new-yorkais, cette édition est aussi l'occasion de dire adieu à l'un des plus grands joueurs de l'histoire de ce sport, l'Américain Andre Agassi.

A 36 ans, l'ancien N.1 mondial a décidé de raccrocher sur les courts où il a remporté 2 titres (1994 et 1999) et disputé la dernière finale de sa carrière, l'an passé lorsqu'il fut battu par Federer.

Le "Kid de Las Vegas" entame sa quinzaine face au Roumain Andrei Pavel, avant de devoir croiser, sans doute, la route du Chypriote Marcos Baghdatis (N.8), finaliste de l'Open d'Australie en début d'année.

Malheureusement, de nouveaux soucis de dos ont empêché Agassi de jouer au mois d'août et laissent planer un doute sur ses capacités réelles à l'aube de sa dernière sortie.

Federer, lui, a laissé le doute aux vestiaires depuis bien longtemps.

A 25 ans, Federer domine totalement le circuit. Cette année, il a remporté les 7e (Open d'Australie) et 8e (Wimbledon) tournois du Grand chelem de sa carrière, en plus de cinq autres titres.

Le dauphin doit réagir

Et ce n'est pas sa défaite face au Britannique Andy Murray au 2e tour de Cincinnati lors de son dernier tournoi avant le rendez-vous de Flushing Meadows, qui devrait instiller le moindre doute.

Dès sa victoire à Toronto, le 13 août, le Suisse avait émis des réserves sur ses capacités (ou plutôt sa volonté) d'enchaîner avec une deuxième semaine complète à Cincinnati.

Cette cinquième défaite de la saison -contre 63 succès- lui aura en tout cas permis de tranquillement préparer son rendez-vous new-yorkais.

Le principal joueur, et peut-être le seul, qui paraît en mesure de lui donner la réplique actuellement est celui qui lui a fait subir ses quatre autres revers cette saison, l'Espagnol Rafael Nadal.

A 20 ans, le Majorquin est l'incontestable dauphin.

Et si l'an passé l'Américain James Blake l'avait stoppé au 3e tour, Nadal a prouvé cette saison qu'il est dorénavant un joueur non pas exclusivement de terre battue mais tout-terrain, avec des succès à Dubaï sur dur et même une finale sur le gazon de Wimbledon.

L'Espagnol a toutefois montré quelques signes plus inquiétants que le faux-pas de Federer en s'inclinant à Toronto au 3e tour et à Cincinnati en quarts de finale.

Les jeunes loups ont faim

Pour les autres, l'objectif est essentiellement de retrouver Federer, voire Nadal, le plus tard possible dans la quinzaine avant de tenter l'exploit.

Parmi ceux qui sont les mieux armés figurent notamment les Américains James Blake (N.5), révélé l'an passé avec un quart de finale, et Andy Roddick (N.9).

Roddick, qui a débuté cet été une collaboration avec l'ancien champion Jimmy Connors, a été finaliste à Indianapolis (défaite face à Blake) et a gagné à Cincinnati, le 21 août.

Le Croate Ivan Ljubicic (N.3), surtout si son service est au point, l'Australien Lleyton Hewitt, même s'il admet être loin de sa forme qui lui avait valu le titre en 2001, voire le Chilien Fernando Gonzalez, sont aussi des prétendants à prendre au sérieux.

Enfin, la saison estivale a été l'occasion pour la nouvelle génération de confirmer son talent. D'Andy Murray (19 ans) au Français Richard Gasquet (20 ans), finaliste à Toronto, en passant par le Tchèque Tomas Berdych (20 ans), tombeur de Nadal à Toronto, et le Serbe Novak Djokovic (19 ans), les jeunes loups ont faim.