MONTRÉAL - Il y avait de la grande visite à la Coupe Rogers de Montréal, lundi. L'ancienne joueuse Chris Evert, qui a écrit plusieurs chapitres dans livre des records, était de passage dans la métropole afin d'être intronisée au Temple de la renommée de la Coupe Rogers.

Même si elle ne compte plus les honneurs qu'elle a reçus au cours de sa carrière, l'Américaine de 55 ans s'est dit très heureuse d'en ajouter un autre à sa liste.

«C'est agréable qu'on se souvienne de nous, de voir que les gens n'oublient pas ce qu'on a fait. Je n'ai pas hésité à sauter dans un avion pour venir cueillir cet honneur», a déclaré celle qui a remporté quatre fois le titre canadien.

Ce tournoi a toujours eu un cachet particulier pour elle, puisque son père l'avait également gagné en 1947.

«C'était spécial de jouer au Canada, c'était une affaire de famille! Ce tournoi, qu'il soit joué à Toronto ou à Montréal, a toujours été joué devant les meilleures foules et dans les meilleurs stades.»

De Montréal, elle se souvient surtout... du magasinage au centre-ville! Sur le terrain, elle dit se rappeler surtout de ses défaites, mais aussi des fois où elle jouait en double avec sa soeur Jeanne.

«Je ne sais pas comment on a fait, on ne s'entendait pas très bien sur le terrain. Je ne sais pas comment les soeurs Williams (Serena et Venus) font pour ne jamais se chicaner en double. C'était aussi très difficile de jouer contre elle, je voulais gagner à tout prix, mais je détestais la voir perdre», s'est remémoré la détentrice de 18 titres du Grand chelem en simple.

À propos du tennis féminin d'aujourd'hui, Evert a dit s'ennuyer du temps où il y avait de grandes rivalités, notamment entre Martina Navratilova et elle, John McEnroe et Bjorn Borg chez les hommes, ou encore Rafael Nadal et Roger Federer ces dernières années.

«Avec les soeurs Williams, c'est plus difficile d'établir une rivalité, puisque ce sont des soeurs, elles ont le même style de jeu. C'est difficile d'en choisir une. C'est pour cette raison que lorsque j'ai vu que Kim Clijsters et Justine Henin revenaient au jeu, je me suis dit que ça mettrait du piquant dans le tennis féminin», a souligné Evert.

Quant à ses records, elle ne s'en fait pas trop en se demandant si un jour quelqu'un les battra. «Un record est fait pour être battu», a-t-elle précisé, après avoir dit à la blague qu'elle ne pensait pas que quelqu'un allait le faire de toute façon.

«Si une fille bat mes records, elle aura du mérite, car il y a beaucoup plus de profondeur chez les joueuses aujourd'hui», a conclu Evert, qui a remporté un impressionnant total de 157 titres au cours de sa longue carrière.