TASHKENT - Pauline Parmentier, qui n'avait encore jamais dépassé le deuxième tour sur le circuit WTA, a ouvert son palmarès en allant au bout du tournoi de Tashkent dimanche en Ouzbékistan.

Seulement 87e mondiale, la Française n'a certes pas remporté le tournoi le plus prestigieux du monde (seulement deux membres du Top 50 au départ) mais a fait forte très impression cette semaine.

Neuvième joueuse du tableau en termes de classement, elle n'a pas perdu une seule manche du tournoi et battu les trois premières têtes de série, dont la Bélarusse Victoria Azarenka (7-5, 6-2) en finale.

"Cela a été une semaine de rêve, moi-même je ne comprends comment j'ai fait pour jouer aussi bien", s'est frotté les yeux la Française de 21 ans qui repart avec un chèque de 21 165 dollars et la perspective de grimper aux alentours de la 60e place au prochain classement WTA.

Elle s'en va également avec l'estime du public ouzbèk qui a apprécié son fair-play lorsqu'elle a tenu à rejouer un point que l'arbitre lui avait pourtant accordé. "Je ne pouvais pas l'accepter, ma balle était dehors comme ça", a-t-elle expliqué en tenant ses deux mains éloignées de 15 centimètres au moins.

Azarenka, son adversaire en finale est pourtant considérée à 18 ans comme un des grands espoirs du tennis féminin. Championne en juniors de l'Omnium d'Australie et des Internationaux des États-Unis en 2005, la Bélarusse, 35e mondiale, a battu cette année Marion Bartoli au deuxième tour de l'Omnium d'Australie et atteint les huitième de finale des Internationaux des États-Unis.

Mais, après avoir mené 5-3 dans la première manche, Azarenka a perdu sa concentration et laissé Parmentier remporter dix des douze derniers jeux du match.

"À 5-3 en sa faveur, je me suis dit : vas-y, prends ta chance, a commenté Parmentier. Ça a marché. Une fois la première manche en poche je savais que je pouvais le faire. Et je l'ai fait!"