L'improbable - pour ne pas dire l'impossible - s'est produit samedi après-midi au tournoi de Stanford, en Californie.

Aleksandra Wozniak était en voie de causer l'une des plus grandes surprises de l'histoire du tennis féminin québécois quand une Serena Williams amochée a été forcée à l'abandon et lui a concédé la victoire par le pointage de 6-2 et 3-1.

Williams, cinquième joueuse au monde et première tête de série de la compétition, a commencé à se plaindre de douleurs au genou gauche alors qu'elle venait d'être brisée pour la deuxième fois en première manche. Wozniak menait alors 5-2.

"C'est sûr que ce n'est probablement pas ce qu'elle voulait. C'est une grande championne et elle a beaucoup d'expérience. Mais de mon côté, j'ai joué du tennis très solide aujourd'hui. J'étais très concentrée, je mettais mes énergies sur ce que j'avais à faire et j'ai su rester calme et patiente."

En finale, dimanche, la Blainvilloise de 20 ans affrontera la Française Marion Bartoli.

Si la Québécoise remporte ce tournoi, elle touchera la rondelette somme de 95 500$. Une défaite lui vaudrait un montant de 51 000 $.

Le parcours de Wozniak à Stanford est impressionnant. Issue des qualifications, elle a battu coup sur coup la 20e joueuse mondiale, Francesca Schiavone, et la 29e, Sybille Bammer. En quarts de finale, elle s'est débarrassée de l'Australienne Samantha Stosur, 107e au monde.

"Je suis contente. J'ai joué des gros matchs en revenant des qualifications cette semaine, j'ai joué souvent et je suis simplement contente d'atteindre la finale, a commenté Wozniak dans les heures suivant sa victoire. C'est l'un de mes meilleurs résultats en carrière, c'est vraiment spécial."