MIAMI - La jeune Bélarusse Victoria Azarenka a remporté samedi le premier grand titre de sa carrière en battant en finale du tournoi de Miami la première favorite Serena Williams, affaiblie par un problème à la cuisse gauche. Azarenka l'a emporté en deux manches de 6-3 et 6-1.

La cadette des soeurs Williams, qui avait remporté cinq des six derniers titres à Key Biscayne avant samedi, a été handicapée tout le match par ce problème qui l'a fait boitiller.

L'Américaine portait un gros bandage sur cette cuisse et une partie du genou de la jambe gauche en entrant sur le court.

Très faible au service (54% de premières balles et cinq doubles fautes), Serena Williams est parvenue à faire illusion en début de rencontre, jusqu'à 3-3, avant de lâcher le match pour ne plus inscrire qu'un seul jeu.

Azarenka a pu profiter de nombreuses fautes directes (34) de l'Américaine, sans avoir à tenter trop de choses (13 coups gagnants), pour cueillir sans difficulté la victoire au bout d'un match de pauvre qualité.

Réalisant que le succès était au bout de sa raquette, la Bélarusse a commis une double faute, sa septième de la rencontre, sur sa deuxième balle de match, avant de s'imposer à la troisième. "J'étais comme tétanisée", a-t-elle expliqué.

Ses "Oh mon Dieu", "Oh mon Dieu" répétés sur le court trahissaient aussi la surprise et l'émotion d'une jeune première.

Il s'agit en effet de la plus belle victoire de la jeune femme de 19 ans, qui n'avait gagné que deux petits tournois dans sa carrière professionnelle, tous cette saison (Brisbane et Memphis). Avec ce succès de prestige, elle va devenir huitième mondiale à la publication du prochain classement WTA, lundi.

Serena Williams est pour sa part assurée de rester première mondiale, pour la 71e semaine de sa carrière.

"C'était déjà un grand honneur de rencontrer Serena en finale, ça l'est encore plus de gagner contre elle. Cette saison, j'ai vraiment commencé à croire en moi, croire que je pouvais gagner des tournois", a réagi Azarenka.

"Mon problème n'est pas une excuse, tout le mérite revient à Victoria", a assuré Serena au micro du stade, ne voulant pas en dire plus sur la nature du mal.