MONTRÉAL - Quand Vasek Pospisil s'est réveillé au lendemain de son marathon de tennis face à Israël en Coupe Davis, il avait mal partout.

«Mes jambes étaient très endolories. Mes épaules, je ne peux même pas dire à quel point mon épaule gauche me faisait souffrir, a dit le héros de cette victoire surprise du Canada, mardi. C'est dans ma tête où ça allait le mieux. Je me trouvais dans un endroit très agréable.»

Le meilleur Canadien au classement mondial, Milos Raonic, devait mener la charge pour le Canada. Mais diminué par la maladie et la douleur à la suite de son opération à la hanche de cet été, c'est Pospisil qui s'est levé, remportant deux importants matchs de simple dans la victoire de 3-2 du Canada. Pospisil a aussi remporté son match de double en compagnie de Daniel Nestor.

Grâce à cette victoire, le Canada jouera dans le Groupe mondial pour la première fois depuis 2004.

Le tirage au sort aura lieu en Thaïlande mercredi pour déterminer les premiers duels, qui seront disputés en février.

Le Canada est l'un des huit pays à s'être qualifié pour le Groupe mondial à l'issue des rencontres éliminatoires du week-end dernier. Chacune de ces nations affronteront l'une des huit meilleures au monde.

Le Canada jouera à domicile s'il est jumelé à l'Espagne ou à l'Argentine, qui s'affronteront en grande finale en décembre. S'il rencontre tout autre pays, un pile-ou-face déterminera le site des rencontres.

Cette victoire par un température étouffante devant une foule hostile à Ramat Hashorn, en Israël, semblait hors d'atteinte quand Raonic, qui disputait un premier match depuis le tournoi de Wimbledon, a perdu son simple avant de déclarer forfait pour le reste de la compétition.

Pospisil a signé un gain en cinq sets face à Dudi Sela, le meilleur joueur israélien, avant d'aider le Canada à prendre les devants 2-1 avec le double. Il a ensuite disposé d'Amir Weintraub, dimanche, pour donner la victoire au Canada.

En tout, il a passé 12 heures sur le court.

«On pouvait voir qu'il avait beaucoup de confiance, mais il y avait beaucoup de pression, a dit le capitaine, Martin Laurendeau. C'est un jeune joueur en pleine ascension, qui apprend toujours. Plus le duel avançait, moins on pouvait le retenir.

«C'était amusant à regarder. On pouvait sentir venir la victoire, mais il y avait toujours un peu de suspense, une situation qu'il devait surmonter. Les Israéliens n'ont jamais lâché. Mais à la fin, c'était magique.»

Laurendeau a parlé d'une grosse année pour le tennis masculin canadien. L'équipe est venue de l'arrière alors qu'elle tirait 2-0 face au Mexique avant de battre l'Équateur dans le Groupe des Amériques pour atteindre les éliminatoires. Ces trois victoires ont été obtenues à l'étranger.

Maintenant, le Canada possède deux bons jeunes joueurs pour disputer les simples aux meilleurs joueurs des autres nations, en plus d'un des meilleurs joueurs de double du monde en Nestor.

Si le Canada, qui attire habituellement 1500 personnes pour des matchs de Coupe Davis, devait affronter l'Espagne — menée par Rafael Nadal — ou la Serbie — et Novak Djokovic —, Eugène Lapierre, vice-président de Tennis Canada, croit qu'il devra trouver un plus gros site. Il pense à un aréna pouvant contenir 7000 spectateurs, mais n'a pas voulu divulguer où ces matchs auraient lieu.