INDIAN WELLS - Roger Federer a défait Rafael Nadal en deux manches samedi soir en demi-finale du tournoi d'Indian Wells.

Federer l'a emporté 6-3, 6-4.

Federer a mieux géré le froid et le vent que Nadal, dont le langage corporel laissait entendre qu'il n'était pas à son aise. Le match a commencé après près de trois heures de retard en raison de la pluie. Le vent a fouetté le terrain et la température était environ 10 degrés Celsius plus froide que vendredi, quand il faisait environ 25 C.

Plus tôt, le no 1 mondial Novak Djokovic avait été éliminé par l'Américain John Isner (no 11), vainqueur du Serbe, tenant du titre, 6-7 (7), 6-3, 6-7 (5) en 2 h 45 min.

Contre Federer, Isner disputera sa première finale d'un tournoi Masters 1000 dans une reprise du match de la Coupe Davis du mois dernier. Isner avait remporté ce duel sur terre battue disputé en Suisse.

Dans le désert californien, Djokovic, 24 ans, s'est incliné pour la deuxième fois consécutive cette saison en demi-finale, après sa défaite à Dubaï contre l'Écossais Andy Murray.

Grâce à ce succès, Isner va entrer dans le top 10 mondial pour la première fois de sa carrière après Indian Wells. Djokovic va, lui, garder le dossard no 1 malgré sa défaite.

« Je me suis battu comme jamais», a résumé l'Américain, qui a notamment pu s'appuyer sur son arme principale, le service (20 as, dont cinq dans les deux bris d'égalité et 74% de premiers services). Il a notamment régulièrement placé des premières balles à plus de 225 km/h avec plusieurs pointes à 230 km/h.

« C'est frustrant de jouer contre quelqu'un qui passe 70% de ses premiers services avec cet angle, cette vitesse et cette précision, a réagi Djokovic. Je trouve que j'ai fait un bon match, même si je n'ai pas concrétisé mes occasions, mais John a très bien joué quand il en a eu besoin. Je le félicite. »

Isner a réussi à faire cogiter Djokovic en trouvant les lignes à de nombreuses reprises et en tenant le choc dans l'échange.

S'il a commis des erreurs sur son gros coup droit, comme au tour précédent contre le Français Gilles Simon (no 13), le géant américain (2,06 m) a aussi fait montre d'une belle maîtrise de l'amortie et d'une bonne présence au filet.