Milos Raonic défendra les couleurs du Canada à la Coupe Davis, ce week-end au Stade Uniprix, dans un duel de barrage face à l'Afrique du Sud. Raonic a connu une année historique, devenant notamment le premier Canadien à percer le Top 20 mondial.

Aidé par son service avoisinant les 250 km/h, il a fait ses classes sur le circuit de l'ATP au cours des deux dernières années. Mais son succès ne se limite pas seulement à son service. «J'ai amélioré plusieurs aspects de mon jeu. J'ai beaucoup plus d'expérience et de confiance. Je suis plus fort physiquement et mentalement», explique Raonic.

L'Ontarien de 21 ans a gravi les échelons à un rythme fulgurant depuis son dernier passage à Montréal il y a 3 ans. Il est passé du 679e au 15e rang mondial et selon Raonic, son entraîneur, Galo Blanco, y est pour beaucoup. «Il a toujours été présent pour moi. Il m'a aidé autant sur le plan technique que tactique. Il m'a fait part de son savoir-faire. Il a facilité ma transition entre les juniors et les professionnels», raconte Raonic à propos de son entraîneur.

Sa décision de définir Barcelone comme sa ville d'entraînement fut également déterminante, lui permettant de côtoyer l'élite mondiale quotidiennement. Les bienfaits se sont rapidement fait sentir. Cette année, trois fois il a poussé Roger Federer à la limite. Il a également ajouté quatre joueurs du Top 10 à son tableau de chasse, dont Tomas Berdych et Andy Murray. «La marge est mince entre moi et les meilleurs joueurs du circuit. J'ai signé de grosses victoires et encaissé des défaites face aux joueurs du Top 10 mondial. J'ai toujours senti que j'étais proche de leur niveau de jeu», assure-t-il.

L'athlète de six pieds cinq pouces n'a toutefois pas encore atteint ses objectifs pour la saison, soit de faire son entrée dans le Top 10 mondial. «Je suis heureux de ce que j'ai accompli cette année, mais je ne suis pas satisfait, admet Raonic. J'en veux toujours plus et je ferai tout pour atteindre mes objectifs.»

Raonic représentera le Canada à la Coupe Davis pour la 6e fois de sa carrière. À sa dernière participation en février, il n'avait pas été en mesure de jouer à la hauteur de son talent en raison d'une blessure à un genou.

D'après un reportage d'Anouk Grignon-L'Anglais