De grands noms du tennis australien s'unissent contre la réforme de la Coupe Davis
Coupe Davis samedi, 11 août 2018. 08:30 lundi, 9 déc. 2024. 21:29SYDNEY, Australie – Plusieurs générations de joueurs australiens, menés par Rod Laver ou Lleyton Hewitt, se sont unies samedi pour exprimer leur opposition au projet de réforme de la Coupe Davis, estimant que la nouvelle formule allait dénaturer ce tournoi historique.
La réforme « enlève à la Coupe Davis tout ce qui en fait un événement unique et spécial », estime la Fédération australienne de tennis, qui a enrôlé plusieurs anciens joueurs pour protester contre la réforme.
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La Coupe Davis, créée en 1900, est actuellement disputée sur quatre fins de semaine au cours de l'année. Mais la Fédération internationale (ITF) s'est lancée dans un nouveau projet qui verrait le tournoi se disputer sur une semaine en fin d'année et dans un lieu unique.
Cette proposition doit être soumise au vote le 16 août à Orlando, en Floride, lors de l'assemblée générale de l'ITF.
« Les matchs que j'ai joués pour l'Australie, à domicile comme à l'extérieur, restent parmi mes souvenirs tennistiques les plus précieux », a déclaré Rod Laver, considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire. « Je souhaite que des joueurs de tous pays puissent continuer à vivre de telles émotions en jouant pour leur pays », a-t-il ajouté.
John Newcombe, capitaine de l'équipe australienne de Coupe Davis pendant six ans et quintuple vainqueur de l'épreuve en tant que joueur, s'est montré particulièrement sévère. La nouvelle formule est « une condamnation à mort de la Coupe Davis telle que nous la connaissons ».
« La Coupe Davis a 118 ans et a joué un rôle de précurseur pour faire du tennis un sport mondial », a-t-il ajouté. « Elle est trop importante pour le tennis pour en faire un simple événement parmi d'autres dans le calendrier. »
Cette réforme est un « désastre » selon l'ancien capitaine Neale Fraser, tandis que pour Lleyton Hewitt elle n'est menée que par « l'appât du gain ».
Face à l'opposition de beaucoup de joueurs, le président de l'ITF David Haggerty s'est pourtant dit « confiant » que la réforme serait adoptée.