La Fédération internationale de tennis (ITF) a décidé de faire jouer à Lima le match de Coupe Davis entre le Venezuela et le Pérou (groupe 2), initialement prévu dans une ville vénézuélienne, pour des raisons de sécurité, ont annoncé les organisateurs jeudi.

Cette décision est très mal accueillie par les autorités vénézuéliennes. Lors d'une conférence de presse, le président de l'Institut national du sport (IND) Pedro Infante a dénoncé « une conspiration avec un caractère politique » qui « fait partie d'un mouvement politique international pour essayer de donner une mauvaise image du Venezuela ».

« Nous exprimons notre plus grand rejet de cette décision. Le Venezuela est un pays de paix », a abondé le président du Comité olympique vénézuélien (COV) Eduardo Alvarez, ajoutant avec ironie que la Coupe Davis devrait aussi être suspendue en France en raison des attentats survenus sur son sol depuis 2015.

Dénonçant une mesure « injuste », le COV saisira la Tribunal arbitral du sport (TAS) en Suisse.

Invoquant un « risque très élevé en termes de sécurité », l'ITF avait décidé dès mardi que la rencontre Venezuela-Pérou, prévue du 16 au 18 septembre, n'aurait pas lieu à Puerto La Cruz (Venezuela) comme prévu au départ, a précisé Pedro Infante.

Les organisateurs de la Coupe Davis ont annoncé jeudi soir sur leur compte Twitter que la rencontre aurait finalement lieu à Lima.

Le Venezuela a enregistré en 2015 un taux de 58,1 homicides pour 100 000 habitants, selon la justice, contre une moyenne mondiale de 8,9 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le pays pétrolier est par ailleurs plongé dans une profonde crise politique et économique, entraînant un regain de protestations sociales selon les analystes.