Incontournable ces dernières années, la République tchèque se dirige vers une nouvelle finale de Coupe Fed, à moins que la France ne parvienne ce week-end à enrayer sa belle mécanique, l'autre demi-finale entre la Russie et l'Allemagne étant encore plus équilibrée.

Depuis sa remontée dans le groupe mondial en 2008, la République tchèque a toujours atteint au moins les demi-finales, remportant trois fois la compétition (2011, 2012 et 2014) qu'elle avait déjà gagnée cinq fois au temps de la Tchécoslovaquie.

Sur cette période, elle a partagé tous les titres avec l'Italie, sacrée en 2009, 2010 et 2013. Cette même Italie que la France a éliminée au premier tour pour gagner le droit de disputer sa première demi-finale depuis 2007.

Encore dans le groupe mondial II la saison passée, la France n'était pas attendue à un tel niveau. Mais avec deux joueuses de 21 ans talentueuses, Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, et l'expérience de leur capitaine Amélie Mauresmo, elle a l'avenir devant elle.

En février à Gênes, les Françaises ont surpris l'Italie, qui menait 2-0 à l'issue du premier jour mais a ensuite commis l'erreur de les négliger. Déchaînées, elles ont renversé la situation.

C'est donc gonflée de confiance que la France est arrivée à Ostrava, où se joue cette rencontre. Le classement ne parle pourtant pas pour elle. Sa joueuse No1, Alizé Cornet, n'est que 28e mondiale, quand quatre Tchèques figurent dans le Top 25: Petra Kvitova (No .4), Karolina Pliskova (No 12), Lucie Safarova (No 13) et Barbora Strycova (No 23).

 

La Russie privée de Sharapova

 

Cornet ne jouera même pas vendredi. Mauresmo a préféré lancer Mladenovic (No 58) face à Kvitova, qui revient tout juste après une pause d'un mois et demi pour cause de fatigue.

L'état de forme de la double lauréate de Wimbledon (2011, 2014) est la principale inconnue de cette rencontre. Si elle est à son meilleur niveau, la France risque d'être un peu "juste". Même si Garcia (No 29), en pleine forme ces dernières semaines, a le potentiel pour battre à peu près n'importe qui.

La Russie, terreur du début des années 2000, sacrée en 2004, 2005, 2007 et 2008, a aussi pour elle le palmarès. Mais, privée de la No 2 mondiale Maria Sharapova, elle ne semble pas disposer sur l'Allemagne de la même avance que la République tchèque sur la France.

Finaliste l'an passé, l'Allemagne compte trois joueuses du Top 20, Andrea Petkovic (No 11), Angelique Kerber (No 14) et Sabine Lisicki (No 19).

En face, la "Tsarine" Sharapova aurait bien aimé jouer cette rencontre sur la terre battue de Sotchi, la ville où elle a grandi. Mais une blessure à une jambe en a décidé autrement.

La Russie a cependant des ressources, avec les expérimentées Svetlana Kuznetsova (No 24) et Anastasia Pavlyuchenkova (No 38). Elles débuteront en simple samedi face à Julia Goerges (No 63) et Lisicki, jugées plus fraîches que Petkovic et Kerber par leur capitaine.