PARIS - Serena Williams a estimé jeudi que les nouvelles mesures de lutte contre le dopage adoptées par la Fédération internationale de tennis (FIT) sont trop contraignantes.

"C'est trop", a déclaré l'Américaine numéro 1 mondiale après sa victoire 6-1, 6-2 face à la Croate Karolina Sprem jeudi en huitième de finale de l'Omnium GDF Suez de tennis de Paris.

La cadette des soeurs Williams, qui a remporté le mois dernier en Australie son 10e titre du Grand Chelem, juge trop "envahissants" les contrôles inopinés hors compétition. "On peut débarquer chez vous n'importe quand."

Les directeurs de la FIT ont ratifié l'an dernier le programme antidopage 2009 de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Il est intégré aux règles antidopage de la FIT depuis le 1er janvier 2009. Les athlètes doivent désormais indiquer par avance leur localisation pour les mois suivants.

"C'est dur. Je saute d'une ville à l'autre. Je ne dis jamais à personne où je suis, car j'aime faire mes choses à moi", dit-elle.

Le numéro 1 mondial Rafael Nadal avait critiqué, la veille, lors du tournoi de Rotterdam, ce nouveau protocole, indiquant que les joueurs se sentaient pris pour des "criminels".

Les athlètes "cibles" désignés par chaque fédération internationale doivent indiquer en avance un lieu où ils pourront être contrôlés à une heure donnée de la journée.

"Toute combinaison de trois contrôles manqués et/ou manquements à l'obligation de transmission des informations sur la localisation pendant une période de 18 mois entraîne désormais l'ouverture d'une procédure disciplinaire. Les sanctions pour ce type de violations s'échelonnent entre un et deux ans de suspension, mais peuvent être réduites selon les circonstances du cas considéré. Auparavant, elles s'échelonnaient entre trois mois et deux ans", indique l'AMA.