Ce n'est rien de nouveau puisque Novak Djokovic a passé toute l'année 2015 à écrire l'histoire à sa façon. Dernier tournoi de l'année? Djoko se démarque en devenant le seul à remporter le championnat de fin de saison pour les huit meilleurs au monde une quatrième fois de suite. Il s'agit d'un cinquième titre au total.

Pourtant, Roger Federer a brillé par moments, mais devant le numéro 1 mondial, il faut aussi être précis et juste dans l'attaque et connaître une sacrée journée au service. Au premier set, le Suisse ne présente que 57 % de premières balles, ce qui ne lui permet pas de récolter assez de points « gratuits » pour risquer un peu plus dans d'autres aspects du jeu. Dommage aussi que Federer ne trouve pas la bonne combinaison pour ravir le service du Serbe sur les deux balles de bris obtenues en début de match.

Novak DjokovicÀ la 2e manche, Roger tente de bousculer Novak en montant au filet beaucoup plus. Les résultats sont parfois spectaculaires, mais sans broncher Novak répond avec encore plus de constance et de précision. Le tennis, même au plus haut niveau, demeure avant tout une question de régularité et à ce chapitre Novak nous livre une performance de très grande qualité au 2e set. 

Je ne veux rien enlever à Federer qui brille par moments puisque sur certains points, il étale toute sa palette de coups en prouvant aussi qu'à 34 ans il possède toujours un magnifique jeu de jambes. Mais en même temps, il n'obtient aucune balle de bris au 2e set. D'ailleurs, son plus grand moment de fulgurance provient quand il sauve un gros 0-40 au service alors qu'il tire de l'arrière 6-3 et 4-3.

Soyons honnête, lorsque l'enjeu est très grand, Novak n'a failli à la tâche qu'une seule fois cette année, soit à Roland Garros. Il est d'une classe inégalée mentalement. Les psychologues vous diront que l'environnement intérieur est complexe et comprend une myriade d'éléments : la motivation, les rêves, buts, talents, peurs, stress, discipline, blessures, fatigue, frustration, maturité, équilibre, satisfaction, valeur, estime de soi, etc.

Cela m'épate qu'il arrive presque toujours à mettre chaque émotion dans le bon compartiment pour atteindre l'excellence dans les moments chauds du match. C'est, selon moi, ce qui fait de lui un être à part qui marquera l'histoire du jeu s’il reste en santé.

La bonne nouvelle, pour nous, amateurs de l'attaque vers l'avant et des gestes d'une grande pureté (donc de Federer), on se réjouit tout de même de savoir que Roger prépare déjà son calendrier pour 2017. Cela veut donc dire qu'il a encore des passions à assouvir, des soifs à étancher et des désirs à combler.

J'ai déjà hâte à l'an prochain... et vous?