PARIS - Novak Djokovic, le no 1 mondial, a rendu un long et vibrant hommage à son ancienne entraîneur Jelena Gencic, décédée samedi à Belgrade à l'âge de 77 ans, en promettant de tout faire pour remporter Roland-Garros en son honneur, lundi à Paris.

« Je me sens encore plus le devoir d'aller au bout de ce tournoi. Je veux le faire pour elle. C'était une personne très importante dans ma vie », a déclaré le Serbe en conférence de presse, après sa qualification pour les quarts de finale.

« Elle me donnait l'inspiration, la motivation, me disait que c'est un tournoi que je devais absolument gagner », a-t-il expliqué. « Ça me donne la force intérieure pour me dépasser encore plus. Mais il y a beaucoup de très bons joueurs capables de gagner ici. »

Jelena Gencic, qui avait aussi entraîné deux autres ex-no 1 mondiaux de tennis, Monica Seles et Goran Ivanisevic, a remarqué le talent de Djokovic alors qu'il était âgé de six ans et, avec l'accord de ses parents, l'avait entraîné pendant cinq ans.

« Elle était comme ma deuxième mère. Elle m'a appris beaucoup de choses, elle fera partie de moi à jamais. J'ai beaucoup de bons souvenirs. On a vécu beaucoup de grands moments », a-t-il ajouté.

« Elle était incroyablement intelligente, elle savait reconnaître le potentiel de chacun. C'est pour ça que c'était la meilleure coach pour jeunes que j'aie jamais rencontrée », a-t-il remarqué.

Un an après son grand-père

Malgré son âge et la maladie - elle souffrait d'un cancer -, cette ancienne internationale de handball et de tennis n'avait jamais cessé de s'occuper des jeunes. « La semaine dernière encore, elle enseignait le tennis à des enfants. C'est l'une des personnes les plus incroyables que j'ai jamais connues », a assuré Djokovic.

L'an dernier, le Serbe avait perdu son grand-père, dont il était extrêmement proche, au milieu du tournoi de Monte-Carlo. Son entourage a veillé cette année à ne lui annoncer le décès de Gencic qu'après son match du troisième tour samedi.

« L'expérience que j'ai connue avec mon grand-père m'a aidé à ne pas m'effondrer cette fois-ci », a-t-il expliqué. « J'avais mis longtemps l'an dernier à m'en remettre. Cette année, je l'ai mieux accepté. J'essaie de penser aux meilleurs moments, à ce qu'elle m'a appris, à nos discussions, nos jeux sur le court. Son esprit sera toujours avec moi sur le court. »

« Le décès des personnes proches, ce n'est jamais quelque chose que vous souhaitez. Mais c'est la vie, il faut avancer, accepter ce qui arrive, et rester fort », a conclu Djokovic.