PARIS - Le Serbe Novak Djokovic se lance seul, ou presque, à l'assaut de la Russie de vendredi à dimanche à Moscou au premier tour de la Coupe Davis, sur la lancée de sa victoire aux Internationaux d'Australie.

Comme Janko Tipsarevic, l'homme qui avait failli battre Roger Federer à Melbourne, ne peut pas jouer à cause d'un virus gastrique, le N.3 mondial devra remporter trois points pour donner à la Serbie sa première victoire dans le groupe mondial.

Le défi commence vendredi, sur le court en dur du Palais des sports Loujniki, contre Mikhaïl Youzhny. Il se poursuivra samedi en double aux côtés du pur spécialiste Nenad Zimonjic et se terminera dimanche, probablement contre Nikolay Davydenko, même si les Russes, vainqueurs en 2006 et finalistes l'année dernière, peuvent aussi choisir de jouer la carte Dmitry Tursunov.

La tâche est ardue pour Djokovic, mais pas irréalisable. Il l'avait déjà menée à bien en septembre en barrages contre l'Australie, une équipe nettement moins forte, pour faire monter la Serbie dans le groupe mondial, pour la première fois sous ce nom (la Yougoslavie en avait fait partie auparavant).

Les autres duels semblent plus déséquilibrés.

Les Américains commencent la défense de leur titre par un déplacement à Vienne, où les Autrichiens les accueillent évidemment sur terre battue. Même sur cette surface, Andy Roddick, James Blake et les jumeaux Bryan ne risquent a priori pas grand chose face à Stefan Koubek et Jurgen Melzer, si la motivation est là.

La France, l'Argentine et l'Espagne, les pays les mieux représentés dans le Top 100 mondial, sont des candidats naturels à la succession des Etats-Unis. Aucun des trois ne devrait avoir de problème pour franchir le premier tour.

Les Argentins reçoivent à Buenos Aires des Britanniques privés de leur unique atout, Andy Murray, touché à un genou.

Les Espagnols se rendent au Pérou sans Rafael Nadal, excusé, ni David Ferrer, légèrement blessé. Mais Emilio Sanchez a encore l'embarras du choix. Parmi les quatorze joueurs espagnols mieux classés que le N.1 péruvien Luis Horna, il a convoqué Tommy Robredo et Fernando Verdasco pour jouer les simples.
Les Français, avec le finaliste surprise de l'Open d'Australie, Jo-Wilfried Tsonga, sélectionné pour la première fois, et Richard Gasquet, sont à l'abri d'une mauvaise surprise face à Victor Hanescu et Andrei Pavel dans la minuscule salle de Sibiu (1900 places).

L'Allemagne, sans Tommy Haas, opéré de l'épaule, mais avec Philipp Kohlschreiber, le tombeur d'Andy Roddick à Melbourne, devrait battre la Corée du Sud de Lee Hyung-taïk, de retour dans l'élite après 21 ans d'absence, à Brunswick.

A Ostrava, Tomas Berdych et Radek Stepanek devraient conduire la République tchèque au deuxième tour aux dépens de la Belgique.

Enfin, les vieux suédois Jonak Bjorkman (36 ans) et Thomas Johansson (32 ans) sont largement favoris à Ramat Hasharon contre Israël. Les Israéliens, promus cette année dans le groupe mondial, comptent sur leur public et sur la paire de double Jonathan Erlich/Andy Ram, qui vient de gagner les Internationaux d'Australie.