La cité de Petra est l’un des plus grands trésors archéologiques de la planète. Située dans les canyons d’une région désertique de la Jordanie, Petra émerveillait par sa prospérité et ses immenses monuments taillés dans la pierre et demeure à ce jour l’un des sites les plus importants de l’Antiquité. Intéressant de constater que les fondateurs de cette cité suscitent toujours l’admiration pour leur sens des affaires, leur talent artistique et leur génie technique.

Vous me voyez venir… La Petra qu’on avait sur le central de Wimbledon aujourd’hui face à Eugenie Bouchard est aussi dessinée de façon majestueuse dans le roc! D’abord il faut dire que l’expérience, cela compte. Petra est déjà passée par là et en plus avec beaucoup de succès en 2011 pour ravir le titre à Maria Sharapova. Lorsque Bouchard se présente sur le central non pas armée de ses raquettes mais bien d’un magnifique bouquet de fleurs, elle réalise jusqu’à quel point le moment est grand, elle qui toute petite a répété ce scénario mille et une fois…

Mais cette Petra a elle aussi le sens des affaires et elle sait compter. Elle savait qu’en contrôlant ses nerfs, que sa puissance, cette valeur sure, allait lui rapporter beaucoup de dividendes. Et toute dominante la Kvitova aura été dans ce match! Au service, en retour, en échange et en course. Que restait-il donc à Genie? Justement que le roc se fissure, ce qui n’allait pas se produire en ce jour si important aussi pour la grande Tchèque.

Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que cette artiste de la raquette de 24 ans a vécu beaucoup de galères après son titre au All England en 2011. Promu officiellement au 2e rand mondial et élevée avant le temps au sommet de la hiérarchie, Petra est rattrapée par la pression. Elle glisse même au-delà du top-10 et chasse difficilement les idées noires. Le circuit professionnel est une plate-forme de spectacle qui ne laisse pas de place aux contre performances et encore moins aux faibles… Vous comprendrez donc que Kvitova voulait ce titre à tout prix et que sa performance fabuleuse devant Venus Williams avait donné le ton. N’avait-elle pas frôlé la catastrophe se retrouvant à 2 points de la défaite? Ce fut LA référence pour elle parce qu’elle arracha ce gain avec une telle hargne…

Les Canadiens ont donc surement vécu une grande déception en suivant cette finale mais se sont consolés lorsque le sympathique Vasek Pospisil et son partenaire américain Jack Sock ont soutiré le titre en double masculin devant la meilleure équipe de tous les temps, les frères Mike et Bob Bryan 7-5 au 5e set. WOW! Comme je suis contente pour Vasek qui a vécu toutes sortes de galères en simple depuis sa vilaine blessure au dos en Australie en début d’année. Juste retour des choses! Et baume sur ses blessures… physiques et morales…

Oh quel Wimbledon pour le Canada… Bouchard en finale, Raonic en demi-finale, Pospisil champion et Nestor en demie du double mixte. C’est grandiose. Qui l’eut cru : nos voisins du Sud nous envient! Oh douce revanche... Ha Ha!