(RDS) - David Nalbandian est un fou de vitesse et de mécanique. Il suit le rallye d'Argentine avec l'équipe Peugeot, et il conduit une Peugeot semblable, avec des pistons semblables à ceux des moteurs rallyes.

Selon Nalbandian,"...conduire une Mercedes sur une autoroute n'a rien d'excitant!". Il conduit plutôt sa voiture sur les petites routes de montagne en Argentine. Plus tard, celui que ses amis surnomment "El Gringo", veut être pilote de rallye.

Nalbandian tranche aussi des autres Argentins par ses boucles blondes et son teint pâle. Ses façons de faire également ne ressemblent en rien à celles de ses compatriotes.

Fou de vitesse, certes, car il n'apprécie guère les longs échanges. Il a appris le tennis, non pas sur un terrain de terre, mais sur un terrain en béton construit par une vingtaine de familles de son voisinage d'enfance.

Et là-dessus, on faisait des petits tournois, et il fallait bien savoir manoeuvrer, trouver la bonne mécanique, et inventer des stratégies pour profiter pleinement de la récompense accordée au vainqueur: des grillades sur la grille!

À 24 ans, Nalbandian veut maintenant dévorer le pactole des Mousquetaires. Sûr de lui, il n'hésite pas: "Je peux gagner un tournoi du Grand Chelem!"

Il est en demi-finale à Paris pour la deuxième fois en trois ans; il a fait la demi-finale en Australie et au US Open; à Wimbledon, il va jusqu'en finale; et il gagne la Coupe Masters en battant Federer en cinq sets.

Récemment, à Rome, contre Federer, il perd au bris d'égalité du troisième set!

Habitué de pousser ses Peugeot à la limite, il affirme, avec cran: "Le talent ne suffit pas; il faut savoir souffrir!"

Vendredi, ce sera Peugeot contre Mercedes! Et Nalbandian espère tromper Federer en l'attirant sur des chemins de terre sinueux et glissants!