MONTRÉAL - Eugène Lapierre a bon espoir de voir à la fois Eugenie Bouchard et Victoria Azarenka fouler le court du PEPS de l'Université Laval à l'occasion de la rencontre de Fed Cup entre le Bélarus et le Canada, les 6 et 7 février.

C'est ce qu'il a déclaré au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne mercredi.

Le vice-président de Tennis Canada estime que le désir de Bouchard de jouer des matchs de haut calibre combiné à son calendrier moins chargé qu'au cours des années passées font en sorte que les chances de voir la meilleure raquette canadienne à Québec sont bonnes.

« Elle a un bon début de saison après avoir été éloignée des courts par sa blessure subie à Flushing Meadows: les quarts de finale à son premier tournoi, la finale à son deuxième et un bon match face à (Agnieszka) Radwanska à Melbourne, a-t-il rappelé. Elle ne nous avait pas habitués à ça en 2015.»

« Et ce qu'elle a dit après son match, je trouve ça révélateur: elle dit manquer de matchs de ce calibre, (...) on lui en offre un sur un plateau d'argent et qui ne compte pas au classement. »

Si elle a expliqué son absence des rencontres de Québec par le passé par un calendrier chargé, Bouchard n'a pas cette excuse cette saison: son prochain tournoi n'est qu'en février, à Rio.

Quant à Azarenka, la 16e raquette mondiale a tout fait jusqu'ici pour laisser croire à Lapierre qu'elle sera à Québec.

« Elle a demandé son visa il y a longtemps, sa chambre d'hôtel est réservée depuis longtemps, et son équipe à même demandé à surclasser sa chambre!. Mais l'indice le plus flagrant, c'est qu'elle doit encore jouer une autre rencontre en Fed Cup pour être admissible en vue des Jeux olympiques de Rio. Oui, elle pourrait toujours attendre la rencontre du mois d'avril, mais ça peut être risqué d'attendre jusque-là. (...) Elle n'a pas d'autre tournoi d'ici la fin février, alors les astres sont alignées dans son cas. »

Si la composition officielle des équipes sera annoncée le 27 janvier par l'entraîneur-chef national Sylvain Bruneau, Lapierre a déjà une petite idée de sa composition.

« Il a un beau problème dans les mains, puisqu'il a beaucoup d'options, a-t-il dit au sujet de Bruneau. Il y a Françoise Abanda, qui est toujours une boîte à surprises, mais qui nous a montré de belles choses en Fed Cup. Il y a Carol Zhao, qui a terminé deuxième de la NCAA l'an dernier. Puis il y a Charlotte Robillard-Millette, qu'on a invitée l'an dernier. Et puis bien qu'elle soit toute jeune, Bianca Andreescu, qui a 15 ans, pourrait être là. Elle devrait y être tant qu'à moi: quand les Internationaux junior d'Australie se mettront en branle, elle sera la favorite. »

Par contre, Lapierre pense qu'il est peut-être trop tôt pour revoir Aleksandra Wozniak en Fed Cup.

« Wozniak n'a pas démontré qu'elle était dans la forme la plus resplendissante de sa carrière. Nous sommes contents qu'elle ait repris la compétition et j'ai été témoin des efforts qu'elle a déployés. Mais là, il faut qu'elle reprenne le sentier de la victoire, ce qui n'est pas évident après une longue absence. Je ne sais pas ce que Sylvain Bruneau va en penser, on verra. »

Lapierre croit également que cette rencontre de premier tour du Groupe mondial II fera belle figure aux guichets: environ 1000 billets sur une capacité maximale de 3000 ont déjà trouvé preneurs avant même que les efforts de mise en marché ne soient commencés.

Coupe Rogers: les JO pas un problème

Contrairement à ce qui s'est passé avant les Jeux de Londres, en 2012, la Coupe Rogers ne devrait pas être affectée par le tournoi olympique de Rio de Janeiro aux yeux de lapierre, qui est le directeur du volet montréalais du tournoi.

« Je pense que ce sera moins bien pire qu'avant les Jeux de Londres, a-t-il dit. Cette année, notre tournoi se termine une semaine avant les JO. Il y a donc une semaine entre la fin de notre tournoi et le début du tournoi olympique, puis on est dans le même fuseau horaire (NDLR: il y a officiellement deux heures de décalage avec Rio). On pense donc que les meilleures joueuses au monde y seront. On est le seul tournoi important sur surface dure après Wimbledon et avant les Jeux. Soit les joueuses ne voudront pas jouer du tout ou elles viendront jouer chez nous. »