Federer et les Williams ont de la pression
Tennis samedi, 19 juin 2004. 12:19 vendredi, 13 déc. 2024. 11:32
LONDRES (AFP) - Le Suisse Roger Federer, tête de série N.1, et les soeurs Serena et Venus Williams, têtes de série N.1 et 3, auront des défis difficiles à relever lors du tournoi de tennis de Wimbledon, qui commence lundi.
Pour Federer, il s'agira d'affirmer qu'il n'a pas perdu la clef du Central abandonnée par le maître des lieux Pete Sampras. C'est là qu'il réussit un coup d'éclat en mettant fin à la série de 31 victoires de l'Américain en 2001. C'est également là qu'il a assuré brillamment sa succession l'an dernier en dominant superbement l'Américain Andy Roddick en demi-finale et l'Australien Mark Philippoussis en finale.
"J'ai pris le soleil dans mes mains", s'est-il exclamé alors en brandissant la coupe symbolisant une très grande victoire saluée par la presse mondiale et le gratin des techniciens. Wimbledon a marqué depuis son envol, qui en a fait le N.1 mondial, et il sera mis en demeure de confirmer sa suprématie sur son terrain.
La tâche s'annonce plus délicate qu'il n'y paraît. Un faux pas étant toujours à craindre sur le gazon, comme en témoigne l'élimination du Suisse dès le premier tour, en 2002, par le jeune Croate Mario Ancic, qui reste le dernier joueur à l'avoir battu à Wimbledon.
Une énorme maîtrise
Car depuis, Federer a acquis une énorme maîtrise. Ce qui n'est pas le cas des soeurs Williams, pour lesquelles le dernier Wimbledon a marqué le début des ennuis. Encore en 2002, leur père Richard ne craignait pas de proclamer: "Au cours des quatre ou cinq années à venir, il ne sera question que d'elles. Après, il sera temps qu'elles se retirent."
Rien n'est moins sûr aujourd'hui et l'heure de la retraite pourrait sonner plus tôt que prévu. Jamais, depuis leur première apparition ensemble dans un tournoi du Grand Chelem, à Melbourne, en 1998, les deux soeurs n'avaient été sorties avec fracas le même jour d'un tournoi, comme elles le furent le 1er juin dernier, en quarts de finale, à Roland-Garros.
Les blessures s'ajoutant à un manque évident de préparation, Serena n'a inscrit qu'un tournoi à son actif, à Key Biscayne (Floride), cette saison. Jouant trop peu, ayant d'autres intérêts très variés et tracassée par son genou gauche, elle ne compte que 16 victoires pour 3 défaites.
Avec deux tournois gagnés à Charleston (Caroline du Sud) et Varsovie, 26 victoires et 4 défaites, le bilan de Venus est un peu meilleur. Mais sa santé est sans doute plus fragile. Et rien ne dit que le bail londonien des "Williams sisters", victorieuses des quatre dernières éditions et opposées lors des deux dernières finales, sera prolongé cette année.
Pour Federer, il s'agira d'affirmer qu'il n'a pas perdu la clef du Central abandonnée par le maître des lieux Pete Sampras. C'est là qu'il réussit un coup d'éclat en mettant fin à la série de 31 victoires de l'Américain en 2001. C'est également là qu'il a assuré brillamment sa succession l'an dernier en dominant superbement l'Américain Andy Roddick en demi-finale et l'Australien Mark Philippoussis en finale.
"J'ai pris le soleil dans mes mains", s'est-il exclamé alors en brandissant la coupe symbolisant une très grande victoire saluée par la presse mondiale et le gratin des techniciens. Wimbledon a marqué depuis son envol, qui en a fait le N.1 mondial, et il sera mis en demeure de confirmer sa suprématie sur son terrain.
La tâche s'annonce plus délicate qu'il n'y paraît. Un faux pas étant toujours à craindre sur le gazon, comme en témoigne l'élimination du Suisse dès le premier tour, en 2002, par le jeune Croate Mario Ancic, qui reste le dernier joueur à l'avoir battu à Wimbledon.
Une énorme maîtrise
Car depuis, Federer a acquis une énorme maîtrise. Ce qui n'est pas le cas des soeurs Williams, pour lesquelles le dernier Wimbledon a marqué le début des ennuis. Encore en 2002, leur père Richard ne craignait pas de proclamer: "Au cours des quatre ou cinq années à venir, il ne sera question que d'elles. Après, il sera temps qu'elles se retirent."
Rien n'est moins sûr aujourd'hui et l'heure de la retraite pourrait sonner plus tôt que prévu. Jamais, depuis leur première apparition ensemble dans un tournoi du Grand Chelem, à Melbourne, en 1998, les deux soeurs n'avaient été sorties avec fracas le même jour d'un tournoi, comme elles le furent le 1er juin dernier, en quarts de finale, à Roland-Garros.
Les blessures s'ajoutant à un manque évident de préparation, Serena n'a inscrit qu'un tournoi à son actif, à Key Biscayne (Floride), cette saison. Jouant trop peu, ayant d'autres intérêts très variés et tracassée par son genou gauche, elle ne compte que 16 victoires pour 3 défaites.
Avec deux tournois gagnés à Charleston (Caroline du Sud) et Varsovie, 26 victoires et 4 défaites, le bilan de Venus est un peu meilleur. Mais sa santé est sans doute plus fragile. Et rien ne dit que le bail londonien des "Williams sisters", victorieuses des quatre dernières éditions et opposées lors des deux dernières finales, sera prolongé cette année.