PARIS (AFP) - Le Suisse Roger Federer, battu au même stade de la compétition l'année dernière, a passé vendredi le troisième tour du tournoi de tennis de Roland-Garros en battant le Chilien Fernando Gonzalez 7-6 (11/9), 7-5, 6-2.

"C'est un pas de plus que l'année dernière", a déclaré le N.1 mondial, éliminé par le Brésilien Gustavo Kuerten en 2004.

Après un bon test face à l'Espagnol Nicolas Almagro au tour précédent, il a rencontré en Gonzales un nouveau pur spécialiste de la surface. Le cogneur chilien, tête de série N.25, lui a posé beaucoup de problèmes, obtenant notamment deux balles de set dans la première manche.

"C'est le tournant du match, a indiqué Federer. J'aurais pu gagner plus facilement les deux premiers sets mais il s'est vraiment bien battu."

Le Suisse, dont le meilleur résultat à Paris est un quart de finale en 2001, rencontrera au prochain tour un nouvel hispanophone, l'Espagnol Carlos Moya (N.14) qui, malgré une épaule douloureuse qu'il traîne depuis plusieurs semaines, a battu son compatriote Fernando Vicente en cinq sets, 6-4, 7-6 (7/4), 6-7 (3/7), 0-6, 6-4.

"Contre Moya, ce sera intéressant. C'est un grand champion que j'aime beaucoup. Je ne crois pas qu'il sera épuisé, même après avoir joué cinq sets. Il a eu un peu de peine pour gagner tous ses matches, d'expliquer Federer.

"C'est peut-être qu'il est un peu moins fort que les années précédentes. Je n'ai jamais dit que je n'étais pas à l'aise sur terre. Je n'ai pas encore perdu un set. Je ne vois pas pourquoi je devrais être perturbé. Je suis N.1 mondial, j'ai déjà battu tout le monde, donc je n'ai pas de raison de craindre qui que ce soit, même si bien sûr j'ai du respect pour tout le monde."

Moya, vainqueur à Paris en 1998, s'est fait masser l'épaule droite à tous les changements de côté en fin de match. Un début de lésion tendineuse avait été diagnostiqué au début du mois.

L'ancien N.1 mondial ne devait pas s'attendre à un match aussi difficile contre Vicente, un de ses meilleurs amis sur le circuit. En douze rencontres, le Majorquin l'avait toujours emporté. L'année dernière à Roland-Garros, Vicente, qui fut 29e mondial en 2000 avant de souffrir de multiples blessures, ne lui avait pris que quatre jeux au deuxième tour.

Vainqueur de la Coupe Davis en novembre, Moya a eu du mal à enchaîner en 2005. Ses éliminations au premier tour à l'Open d'Australie ou dans les Masters Series de Monte Carlo et de Rome l'ont fait sortir du Top 10 mondial.

Il rencontrera au prochain tour le N.1 mondial, le Suisse Roger Federer.

Grosjean passe, Gasquet tombe

Dans les autres rencontres, le Français Sébastien Grosjean est passé au tour suivant en battant le Tchèque Radek Stepanek en quatre heures pile (6-1, 4-6, 3-6, 6-3, 6-4). où il retrouvera l'Espagnol Rafael Nadal.

Grosjean, tête de série N.23, enregistre son meilleur résultat à Paris depuis 2002, lorsqu'il avait atteint les quarts de finale.

Eliminé au deuxième tour les deux années suivantes, le toujours N.1 national avance cette année dans une certaine discrétion avec l'avénement de Richard Gasquet.

Il retrouvera néanmoins les feux des projecteurs dès dimanche pour son 8e de finale face à la terreur espagnole Rafael Nadal (N.4) qui n'a fait qu'une bouchée de Richard Gasquet en trois manches de 6-4, 6-3 et 6-2. .

Face à Stepanek, peu connu mais très coriace, le Marseillais, 27 ans, a beaucoup souffert avant de s'imposer à sa quatrième balle de match. Le Tchèque, même gêné par des ampoules au pied droit, a notamment sauvé trois balles de match avant de céder.

"Je m'en sors grâce au public, j'ai vraiment été en difficulté et suis content d'avoir gagné à la bagarre, a-t-il déclaré. Le travail physique que j'ai effectué cette année commence à payer, on l'a vu sur ce match de quatre heures."

Par ailleurs, l'Argentin David Nalbandian, tête de série N.10, s'est qualifié en battant le Croate Mario Ancic (N.18) 6-4, 7-6 (7/4), 6-3. Il rencontrera au prochain tour le Roumain Victor Hanescu.