Les récentes manifestations aux États-Unis contre l’injustice sociale et le racisme ont touché une corde sensible chez Félix Auger-Aliassime.

Depuis le décès de George Floyd, alors qu’il a été violemment appréhendé et arrêté par un policier, de nombreuses manifestations ont eu lieu un peu partout aux États-Unis.

Élevé à Québec, Auger-Aliassime se considère chanceux d’avoir connu une enfance paisible au cours de laquelle il ne s’est pas senti brimé.

« Je considère que j’ai été privilégié de toujours avoir ma liberté de parole et de me sentir bien avec de bonnes opportunités. C’est pourquoi je me sens triste lorsque je vois des gens qui n’y ont pas droit à travers le monde », a-t-il souligné lors d’un vidéo sur Instagram.

La 20e raquette mondiale sur le circuit de l’ATP a partagé dans cette vidéo une situation qui est arrivée à son père alors qu’il grandissait dans un quartier de Québec. Comme il le décrit dans le vidéo, le racisme prend plusieurs formes et ne se traduit pas toujours dans la violence.

« Mon père possédait un bloc d'appartements au Québec. Il y louait des appartements. Il se promenait dans le quartier et il a vu une voiture de police qui le suivait. Il s’est arrêté sur le côté et c’est à ce moment que la policière l’a rejoint », a-t-il expliqué.

« Elle lui a fait comprendre que c’était plutôt rare de voir une personne de couleur conduire ce genre de véhicule, une Mercedes, dans le quartier. Autrement dit, elle lui faisait savoir qu’un homme africain semblait une raison suffisante pour être arrêté », a-t-il ajouté. 

« Ce n’était pas violent et tout s’est bien terminé, mais on peut comprendre d’où provient toute cette frustration. Ça peut arriver à tout le monde. »

« Ce qui m’attriste, c’est que ça provient de gens qui devraient montrer l’exemple, comme les policiers ou les enseignants », a-t-il conclu.

Auger-Aliassime fait ainsi partie de la liste grandissante d’athlètes qui ont décidé de prendre la parole pour dénoncer toutes les formes de racisme dans la société.