MONACO (AFP) - L'Espagnol Juan Carlos Ferrero a obtenu son meilleur résultat depuis quatorze mois, en atteignant les demi-finales du Masters Series de tennis de Monte-Carlo vendredi.

Facile vainqueur de l'Italien Filippo Volandri (6-2, 6-3), il retrouvera samedi le tenant du titre, l'Argentin Guillermo Coria, qui a remonté un set de retard face à l'Espagnol David Ferrer (3-6, 6-4, 6-3).

Ferrero, vainqueur de Roland-Garros en 2003 et ancien N.1 mondial, semble enfin repartir de l'avant au sortir d'une année 2004 catastrophique.

Après avoir atteint les demi-finales de l'Open d'Australie et la finale de Rotterdam l'an dernier, il avait contracté la varicelle en mars. A peine remis de sa maladie, il s'était blessé début mai au poignet droit et aux côtes lors d'une chute à l'entraînement.

Résultat: une piteuse élimination au deuxième tour de Roland-Garros où il défendait son titre. Démoralisé, amaigri et sans jus, il avait traversé le reste de la saison comme un fantôme. "Mosquito" (le moustique, son surnom) n'embêtait plus personne.

Cette année, retombé à la 98e place mondiale, il a d'abord effectué un début de saison très moyen. Encore fessé (6-2, 6-1) la semaine dernière au premier tour à Valence par son jeune compatriote Rafael Nadal, Ferrero, actuellement 69e mondial, semblait toujours manquer de physique et de rythme.

Méconnaissable

Mais à Monaco, où il s'était imposé en 2002 et 2003, il s'offre à 25 ans une résurrection spectaculaire. Après avoir sorti Karlovic, Novak et Safin, il a battu en quarts de finale l'Italien Volandri, il est vrai handicapé par un coude et un genou douloureux.

Pour l'emporter, Ferrero a employé la manière brutale: un break blanc d'entrée dans les deux sets. Facile dans le premier, il a souffert un peu plus dans la seconde manche, durant laquelle Volandri a failli remonter de 4-1 à 4-4.

Mais un supplément d'agressivité en fin de set, ajouté aux fautes directes de l'Italien, lui ont permis de ne pas s'attarder avant sa demi-finale face à Coria.

Celui-ci a été méconnaissable vendredi dans un premier set où il est apparu extrêmement irrité. Mais le 9e joueur mondial a retrouvé des couleurs à partir du milieu de la deuxième manche pour finir par s'imposer face à Ferrer, N.28 mondial, un des hommes en forme du moment.

Auteur d'un début de saison moyen après avoir été opéré de l'épaule droite en août dernier, le finaliste du dernier Roland-Garros reverdit lui aussi, et ce dès son premier tournoi sur terre battue de l'année.