Le policier qui avait arrêté et plaqué au sol l'ancien joueur de tennis noir-américain James Blake à New York le mois dernier, le prenant pour un autre, a fait usage d'une force excessive, a conclu une commission d'enquête municipale.

Cette commission indépendante chargée d'étudier certaines plaintes contre la police, a conclu son enquête et fait part de ses conclusions à l'avocat de James Blake, Kevin Marino.

Dans son courrier, la CCRB (Civilian Complaint Review Board) précise que la force excessive est « démontrée », recommande une action en interne contre le policier James Frascatore, et évoque la possibilité d'une « procédure administrative ».

Mais la décision quant à d'éventuelles sanctions, qui pourraient aller jusqu'à un renvoi, relève du seul chef de la police Bill Bratton, souligne la commission.

James Blake, ancien joueur de tennis professionnel de 35 ans, ex numéro 4 mondial, avait été arrêté, plaqué au sol et menotté le 9 septembre devant son hôtel à Manhattan, le policier l'ayant pris pour un autre dans le cadre d'une enquête sur des ventes illégales de téléphones portables.

Après avoir visionné une vidéo de l'interpellation, M. Bratton avait estimé le lendemain qu'elle n'était « pas justifiée ». Il avait ajouté que « l'utilisation de la force dans cette opération était motif d'inquiétude ».

James Blake s'est félicité dans un communiqué de la « révision rapide et minutieuse de l'incident » par la CCRB et a affirmé son respect complet pour la procédure.

La commission a également conclu qu'un autre policier en civil, qui avait autorisé l'arrestation, Daniel Herzog, avait abusé de son autorité.

Ces conclusions ont provoqué la colère de Patrick Lynch, président du syndicat de policiers Patrolmen's Benevolent Association (PBA). Il a accusé la CCRB de détester la police et affirmé que le policier « n'avait pas frappé l'individu ou cherché à lui faire mal d'aucune façon ».