Confortablement calé dans un fauteuil de sa suite d'hôtel à Paris, Roger Federer esquisse un sourire. Les pieds sur le pouf, on lui montre à la télé, les pattes meurtries de son éternel rival.

Rafael Nadal, à cause des intempéries vécues en début de tournoi, s'escrime au quotidien depuis quelques jours à la Porte d'Auteuil. Il gagne ses matches facilement, mais le corps de l'Ibère accuse déjà quelques fragilités. La plus évidente, des pieds ampoulés recouverts de cornes. Les longues courses sont choses courantes à Roland-Garros. Parlez-en à Paul-Henri Mathieu et Jeremy Chardy qui se sont sortis d'impasse en gagnant des batailles en cinq sets.

Deux autres Français, Mauresmo et Santoro, ont peut-être cavalé pour la dernière fois chez Philippe-Chatrier. Le Central ne convient pas à Amélie, et, sans intention, elle a fendu l'air, étouffée par la poussière ocre. Quant à Fabrice-la-peste, il galope depuis vingt ans; Il a tissé tant de pièges dans ses toiles, qu'inexorablement, le moment est venu de couvrir son terrain de jeu de sa dernière bâche. Fins de parcours, donc.

Par contre, certaines courses prennent fin abruptement. Stop! Et tout droit la sortie pour, non pas une, mais deux Williams. Et moi qui avait prédit une victoire de Serena, convaincu, après l'annonce-choc de la retraite de Henin, que la cadette W allait nous refaire le coup de 2002 lorsqu'elle fut couronnée en battant Venus! Décidément, les deux font la paire!

Et les paris illégaux ne sont pas pour moi!

Gustavo Kuerten nous quitte pour toujours. Il a gagné son dernier set, en double aujourd'hui. Mince consolation, mais il plie bagage le coeur comblé! Adieu Guga!

Demain, Aleksandra Wozniak jouera son match de troisième Tour sur le court numéro 2. Ce sera intime. Mais les vrais fans de tennis d'ici, essaieront, doigts croisés, de la porter encore plus loin. Parce qu'une présence «en deuxième semaine» à Roland-Garros, pour toute joueuse classée au-delà de la centième place, relève de l'exploit!

Salut, Aleks...!