Gaël Monfils est tout un compétiteur et il le prouve à nouveau à Toronto en quarts de finale face à Milos Raonic. Milos est dans un bizarre d'état d'esprit. Je le sens surexcité. Un trop grand désir de bien faire, sans doute, comme s’il voulait tellement prouver à ses partisans locaux jusqu'à quel point il a mérité sa présence en finale à Wimbledon. Dans le jargon du monde du sport, on appelle cela « essayer trop fort » (trying too hard), ce qui donne rarement de bons résultats. 

Comme c'est souvent le cas à ce si haut niveau, quelques points seulement font une immense différence. On ne peut pas dire que Milos n'a pas tout essayé. Il tente par tous les moyens de refaire le fâcheux bris de la 7e partie, mais reste bredouille. Pour sauver les trois balles de bris auxquelles il fait face, Gaël défie principalement notre Canadien en coups droits, sa meilleure arme, et ça marche. Comme c'est décevant! Milos est-il assez monté au filet au premier set? J'ai l'impression que non. Il ne faut pas trop jouer Monfils en fond de terrain parce que c'est une vraie pieuvre!

Milos reste concentré et accroché au deuxième set. Une seule petite chance il aura alors qu'il mène 4-3 et qu'il se donne balle de bris. Monfils réussit une excellente deuxième balle pour bafouer notre Canadien. Encore une fois, je trouve que Milos n'est pas assez calme ce soir. Cela l'amène à surjouer et donc à rater.

Gaël, lui, profite de tout sur des élans tennistiques extraordinaires pour briser au meilleur des moments à 4-4 pour finalement s'envoler avec la victoire en deux sets. Milos est bredouille en quatre balles de bris et le Français, lui, magnifiquement opportuniste. Ah mais quel talent quand même...

Eugenie Bouchard sortie à Montréal et l'enfant chéri Milos Raonic sorti à Toronto, soyons honnêtes, le reste de la compétition : ON S'EN FOUT, (scuzez-la) tellement nos attentes étaient grandes pour nos tout-étoiles canadiens. Leurs défaites laissent un immense vide dans mon petit coeur et dans le vôtre aussi j'en suis certaine.