Guga a terminé en grand champion
Tennis lundi, 4 déc. 2000. 21:52 samedi, 14 déc. 2024. 08:01
LISBONNE (AFP) - Le Brésilien Gustavo Kuerten, qui a remporté la finale de la Masters Cup de tennis, dimanche à Lisbonne, a été le superbe vainqueur d'une magnifique épreuve. Réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison, cette "Coupe des maîtres" accueillait également les quatre vainqueurs différents des tournois du Grand Chelem: Kuerten, vainqueur pour la deuxième fois à Roland-Garros, Andre Agassi, qui triompha à Melbourne, Pete Sampras, à Wimbledon, et Marat Safin, au US Open.
On les retrouva tous les quatre en demi-finales. Au tournant du millénaire, il n'y avait sans doute pas de meilleure façon de célébrer la toute nouvelle entente cordiale entre l'ATP, la Fédération internationale de tennis (ITF) et le comité du Grand Chelem.
A la fin du mois d'avril, Safin n'était que 73e dans le championnat ATP. Avant la finale de dimanche, il était encore en tête. Après la victoire de Kuerten, il n'était plus N.1 mondial. C'était la première fois que le titre se décidait dans la finale des Masters, à l'occasion du dernier match individuel de l'année. Difficile d'imaginer un scénario plus captivant pour la nouvelle formule de classement imaginée cette année par l'ATP.
La formule de la Masters Cup n'est pas mal non plus. C'était la neuvième fois qu'un joueur battu dans son groupe retrouvait son vainqueur en finale. Et la septième fois qu'il prenait sa revanche. Déjà battu par Sampras après l'avoir battu préalablement, en 1999, Agassi en aura fait les frais pour la deuxième fois.
La fierté de "Guga"
Après avoir vu quelques matches de très haut niveau, dont certains étaient des finales avant la lettre, on aura pu simplement se prendre à rêver de ce que cela aurait donné avec des concurrents physiquement un peu plus frais. A un moment ou à un autre, seul l'Espagnol Alex Corretja, pourtant le plus malchanceux des huit, ne donna pas des signes d'essoufflement ou de santé précaire.
C'est réconfortant pour l'Espagne avant la finale de la Coupe Davis qui l'opposera à l'Australie à partir de vendredi. En empêchant le jeune Lleyton Hewitt d'accéder aux demi-finales, l'Américain Pete Sampras lui a peut-être rendu un fier service pour ce dernier grand rendez-vous annuel. A 19 ans, Hewitt, diminué de surcroît par un mal étrange, en sera à Barcelone à son 79e match de l'année quand il jouera son premier simple.
Le succès populaire sera alors sans doute aussi considérable, dans l'attente d'une victoire espagnole qui tarde tant, qu'il le fut à Lisbonne. La communion entre le public portugais et un champion de langue portugaise qui obtint ses premiers points de joueur professionnel au Portugal, voici cinq ans, n'y est pas pour rien.
Il est sans doute encore un peu tôt pour tirer des conclusions définitives des défaites successives de Sampras et Agassi sur l'issue de la lutte entre l'ancienne et la nouvelle génération. Mais il n'est pas douteux que cette victoire de Kuerten fera du bien au tennis brésilien, un peu à l'écart des grandes lignes de force mondiales. "Quand j'aurai un fils, je pourrai lui raconter que j'ai été le N.1", proclame "Guga", fier d'être son fer de lance.
On les retrouva tous les quatre en demi-finales. Au tournant du millénaire, il n'y avait sans doute pas de meilleure façon de célébrer la toute nouvelle entente cordiale entre l'ATP, la Fédération internationale de tennis (ITF) et le comité du Grand Chelem.
A la fin du mois d'avril, Safin n'était que 73e dans le championnat ATP. Avant la finale de dimanche, il était encore en tête. Après la victoire de Kuerten, il n'était plus N.1 mondial. C'était la première fois que le titre se décidait dans la finale des Masters, à l'occasion du dernier match individuel de l'année. Difficile d'imaginer un scénario plus captivant pour la nouvelle formule de classement imaginée cette année par l'ATP.
La formule de la Masters Cup n'est pas mal non plus. C'était la neuvième fois qu'un joueur battu dans son groupe retrouvait son vainqueur en finale. Et la septième fois qu'il prenait sa revanche. Déjà battu par Sampras après l'avoir battu préalablement, en 1999, Agassi en aura fait les frais pour la deuxième fois.
La fierté de "Guga"
Après avoir vu quelques matches de très haut niveau, dont certains étaient des finales avant la lettre, on aura pu simplement se prendre à rêver de ce que cela aurait donné avec des concurrents physiquement un peu plus frais. A un moment ou à un autre, seul l'Espagnol Alex Corretja, pourtant le plus malchanceux des huit, ne donna pas des signes d'essoufflement ou de santé précaire.
C'est réconfortant pour l'Espagne avant la finale de la Coupe Davis qui l'opposera à l'Australie à partir de vendredi. En empêchant le jeune Lleyton Hewitt d'accéder aux demi-finales, l'Américain Pete Sampras lui a peut-être rendu un fier service pour ce dernier grand rendez-vous annuel. A 19 ans, Hewitt, diminué de surcroît par un mal étrange, en sera à Barcelone à son 79e match de l'année quand il jouera son premier simple.
Le succès populaire sera alors sans doute aussi considérable, dans l'attente d'une victoire espagnole qui tarde tant, qu'il le fut à Lisbonne. La communion entre le public portugais et un champion de langue portugaise qui obtint ses premiers points de joueur professionnel au Portugal, voici cinq ans, n'y est pas pour rien.
Il est sans doute encore un peu tôt pour tirer des conclusions définitives des défaites successives de Sampras et Agassi sur l'issue de la lutte entre l'ancienne et la nouvelle génération. Mais il n'est pas douteux que cette victoire de Kuerten fera du bien au tennis brésilien, un peu à l'écart des grandes lignes de force mondiales. "Quand j'aurai un fils, je pourrai lui raconter que j'ai été le N.1", proclame "Guga", fier d'être son fer de lance.