Gulbis et Kanepi se font connaître
Tennis mardi, 3 juin 2008. 14:26 vendredi, 13 déc. 2024. 03:53
PARIS - Un Letton et une Estonienne en quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem: c'est à Roland-Garros, loin de la mer Baltique, que Kaia Kanepi et Ernests Gulbis ont déplacé un peu plus au nord l'épicentre de la terre battue.
La grande blonde de Tallinn et l'élégant frappeur de Riga ont affronté différemment la difficulté de se faire un nom dans des Pays baltes où basket et hockey sont rois.
Qualifiée mardi aux dépens de la Tchèque Petra Kvitkova, Kaia Kanepi a eu des débuts un peu plus confortables qu'Ernests Gulbis. En 2001, elle remportait Roland-Garros juniors en écartant sur sa route Dinara Safina et Svetlana Kuznetsova. Les deux Russes pourraient être ses prochaines adversaires si elle poursuit son parcours. Ce petit exploit lui a donné une vraie notoriété dans son pays, où elle fait figure de pionnière.
"En Estonie, c'est vraiment très difficile de trouver des commanditaires, surtout pour les jeunes joueurs. Mais mes résultats en junior m'ont permis de me faire un nom et de trouver des mécènes", explique-t-elle.
Du coup, cette grande fille timide a pu se permettre de rester chez elle et de mûrir doucement, à son rythme.
"J'ai eu l'occasion d'intégrer des académies de tennis à l'étranger, mais j'aurais été une joueuse parmi d'autres alors qu'en Estonie, j'étais la seule. Nous avons aussi pensé que c'était mieux pour moi, en juniors, de rester auprès de ma famille", explique-t-elle.
L'heure de la consécration a peut-être sonné, sept ans après sa révélation en juniors. Il suffit pour cela à la 49e mondiale de battre à nouveau Kuznetsova, qui a entre-temps remporté un tournoi du Grand Chelem, les Internationaux des Etats-Unis de 2004.
Si le père de Kaia Kanepi travaille dans l'immobilier, les parents d'Ernst Gulbis sont des célébrités en Lettonie: le jeune homme, qui a passé son bac et poursuit ses études universitaires, est issu d'une dynastie de basketteurs, côté paternel, et d'une grande famille du théâtre, côté maternel.
Gulbis, tombeur du Français Michael Llodra mais battu en quart de finale par Novak Djokovic, est un joueur à deux faces. Sous le côté un peu lisse se cache un fêtard, capable des pires excès, selon Djokovic, avec lequel il a peaufiné son tennis au sein de l'académie dirigée par le Croate Nikki Pilic, ancien finaliste de Roland-Garros. Derrière les yeux doux et l'aspect fragile se révèle un cogneur à la frappe exceptionnelle, notamment au service. Son air calme cache un anxieux. "Après mes victoires, je ne saute pas partout. Je suis juste soulagé", dit-il.
"Quand je suis arrivé dans le top 100, les journalistes lettons ont commencé à écrire sur le tennis, les gens s'y sont plus intéressés. Après les Internationaux des Etats-Unis, où j'avais atteint le quatrième tour, les courts étaient tous réservés, déclare-t-il. Je n'arrive plus à trouver de courts disponibles, tout est complet. Il y a plein de jeunes, d'enfants qui s'y mettent."
Cela ne va pas s'arranger après ce Roland-Garros.
La grande blonde de Tallinn et l'élégant frappeur de Riga ont affronté différemment la difficulté de se faire un nom dans des Pays baltes où basket et hockey sont rois.
Qualifiée mardi aux dépens de la Tchèque Petra Kvitkova, Kaia Kanepi a eu des débuts un peu plus confortables qu'Ernests Gulbis. En 2001, elle remportait Roland-Garros juniors en écartant sur sa route Dinara Safina et Svetlana Kuznetsova. Les deux Russes pourraient être ses prochaines adversaires si elle poursuit son parcours. Ce petit exploit lui a donné une vraie notoriété dans son pays, où elle fait figure de pionnière.
"En Estonie, c'est vraiment très difficile de trouver des commanditaires, surtout pour les jeunes joueurs. Mais mes résultats en junior m'ont permis de me faire un nom et de trouver des mécènes", explique-t-elle.
Du coup, cette grande fille timide a pu se permettre de rester chez elle et de mûrir doucement, à son rythme.
"J'ai eu l'occasion d'intégrer des académies de tennis à l'étranger, mais j'aurais été une joueuse parmi d'autres alors qu'en Estonie, j'étais la seule. Nous avons aussi pensé que c'était mieux pour moi, en juniors, de rester auprès de ma famille", explique-t-elle.
L'heure de la consécration a peut-être sonné, sept ans après sa révélation en juniors. Il suffit pour cela à la 49e mondiale de battre à nouveau Kuznetsova, qui a entre-temps remporté un tournoi du Grand Chelem, les Internationaux des Etats-Unis de 2004.
Si le père de Kaia Kanepi travaille dans l'immobilier, les parents d'Ernst Gulbis sont des célébrités en Lettonie: le jeune homme, qui a passé son bac et poursuit ses études universitaires, est issu d'une dynastie de basketteurs, côté paternel, et d'une grande famille du théâtre, côté maternel.
Gulbis, tombeur du Français Michael Llodra mais battu en quart de finale par Novak Djokovic, est un joueur à deux faces. Sous le côté un peu lisse se cache un fêtard, capable des pires excès, selon Djokovic, avec lequel il a peaufiné son tennis au sein de l'académie dirigée par le Croate Nikki Pilic, ancien finaliste de Roland-Garros. Derrière les yeux doux et l'aspect fragile se révèle un cogneur à la frappe exceptionnelle, notamment au service. Son air calme cache un anxieux. "Après mes victoires, je ne saute pas partout. Je suis juste soulagé", dit-il.
"Quand je suis arrivé dans le top 100, les journalistes lettons ont commencé à écrire sur le tennis, les gens s'y sont plus intéressés. Après les Internationaux des Etats-Unis, où j'avais atteint le quatrième tour, les courts étaient tous réservés, déclare-t-il. Je n'arrive plus à trouver de courts disponibles, tout est complet. Il y a plein de jeunes, d'enfants qui s'y mettent."
Cela ne va pas s'arranger après ce Roland-Garros.