MELBOURNE, Australie - Si l'air le permet, les Internationaux d'Australie débutent lundi avec un favori clair chez les messieurs en la personne de Novak Djokovic et un tableau a priori plus ouvert chez les dames où la no 1 mondiale Ashleigh Barty tentera de s'imposer pour la première fois devant son public.

Il est le plus fort sur dur et il arrive à Melbourne plus confiant que jamais après avoir remporté la Coupe ATP avec au passage une prestation XXL contre Rafael Nadal: qui pourra empêcher Novak Djokovic d'y décrocher un 8e trophée, lui qui y détient déjà le record de 7 titres?

Champion sortant, le Serbe estime qu'il n'y a pas de « favori évident » pour cette première levée du Grand Chelem 2020.

« (Le Russe) Daniil Medvedev a été très impressionnant en finale de l'US Open contre Rafa (Nadal), il fait bien sûr partie du petit groupe de joueurs qui se rapprochent d'un titre en Grand Chelem avec (Dominic) Thiem, (Stefanos) Tsitsipas et (Alexander) Zverev. On (avec Nadal et Federer, ndlr) espère que ce ne sera pas cette année qu'ils le feront mais ça arrivera inévitablement », a commenté Djokovic à qui Medvedev a donné du fil a retordre lors de la Coupe ATP.

Les Internationaux d'Australie peuvent réserver une finale Djokovic-Medvedev le 2 février, mais il faudra, pour cela, que le Russe crée l'exploit face à Nadal, placé sur sa route au stade des demi-finales, et que Djokovic se débarrasse au même niveau de Federer.

Il faudrait aussi un nouveau faux pas des membres de la Next Gen, notamment de Tsitsipas, demi-finaliste l'an dernier.

Barty devant son public

Chez les dames, la no 1 mondiale Ashleigh Barty sera gonflée à bloc avec l'espoir de remporter son premier Majeur à domicile, elle qui s'était arrêtée en quarts l'an dernier avant d'ouvrir son palmarès en Grand Chelem à Roland Garros.

Elle vient de gagner samedi le 8e trophée de sa carrière, à Adélaïde où elle a souligné avoir « pris du plaisir toute la semaine », et avoir « hâte de jouer à Melbourne ».

Une bonne manière de se préparer car la concurrence s'annonce féroce avec notamment la Japonaise et tenante du titre Naomi Osaka et surtout, comme on le prévoit avant chaque Grand Chelem, Serena Williams qui attend toujours, à 38 ans et depuis l'Australie 2017, d'égaler le record de 24 trophées du Grand Chelem détenu par l'Australienne Margaret Court. L'Américaine a remporté le 12 janvier à Auckland son premier trophée en trois ans.

Osaka et Serena devraient s'affonter en quarts avant de retrouver Barty en demies, à conditions que la no 1 mondiale écarte la finaliste 2019 Petra Kvitova en quarts.

L'inconnu météorologique

La polémique a enflé cette semaine après que les organisateurs ont maintenu les matchs des tableaux de qualifications en particulier mardi alors que la qualité de l'air était officiellement jugée « dangereuse » par les autorités de Melbourne. Depuis, les températures ont chuté, la pluie est tombée, les flammes ont diminué, leurs fumées se sont un peu dispersées et la qualité de l'air s'est améliorée.

Mais il suffirait d'un rien, comme un bon coup de vent dans le mauvais sens, pour que la pollution s'abatte de nouveau sur Melbourne.

Aussi, les organisateurs ont-ils annoncé samedi une série de mesures en cas de pollution qui iront jusqu'à la suspension des matchs.